Le cours de HEG

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C’est un sentiment fou, comment un cours apriori calme revête tout un tas de sensations agréables ou parasites…

L’amphithéâtre est quasiment vide en ce mercredi après-midi, les places libres sont loin d’être denrées rares. Une partie considérable de la classe n’a pas jugé bon de venir. La dizaine d’élèves présents se trouve dispatchée dans les rangs de l’amphithéâtre, excepté trois étudiants. Ces derniers se tiennent devant notre petite assemblée d’élèves pour présenter leur exposé. Seules leurs voix retentissent clairement au sein de la salle. Quelqu’un d’autre aurait pu dire que le silence règne dans le reste de la salle mais des bruits me parviennent jusqu’aux oreilles, à commencer par les murmures des autres. Une certaine euphorie se ressent dans leurs brouhahas. Le professeur, quant à lui, semble boire les paroles des élèves et de leurs présentations. Néanmoins, il ne cesse de taper du pied sur le sol, tel un enfant impatient. Le rétroprojecteur ronronne de plus en plus fort, jusqu’au point de se transformer en hurlement. Les élèves lancent des regards furtifs à l’horloge. Son tic-tac incessant agace, mais rassure à la fois, car prouve que le temps passe. Il est 18h. Dehors, la nuit commence à tomber et gagne la pièce. Au centre, une unique lumière permet de ne pas tomber entièrement dans la pénombre. L’intensité de la lumière vacille de plus en plus et nos yeux peinent à s’habituer à ce changement d’atmosphère. Les étudiants les plus raisonnables prennent des notes sur la présentation, leurs doigts effleurant chaque touche du clavier. Clic-Clic. Ce bruit dure depuis plus d’une heure, et finit par se fondre dans la masse, jusqu’au point de nous bercer. Mais la voix du professeur nous ramène à la réalité. Le cours vient de se terminer.

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