Un trajet en bus un lundi matin

Dans un bus de banlieue en direction de Porte-Dauphine, lundi 13 novembre 2017 à 7h du matin, des hommes et des femmes sont assis. Certains écoutent de la musique, d’autres planent dans leur pensée.

Le bus est rempli. Je suis assise à l’arrière, ma tête contre la vitre. Autour de moi, sept personnes s’éveillent doucement à cette heure matinale. En face, un homme barbu dégage un parfum fort. Il porte des écouteurs blancs vissés dans ses oreilles. Sa tête remue de temps en temps pour taper le rythme. Ses yeux sont si écarquillés qu’on ne peut pas vraiment savoir s’il est extenué ou bien surexcité. Il porte une doudoune noire, un pantalon bleu, assez court pour laisser paraitre ses chevilles. Quelques poils dépassent de ses chaussettes hautes. En face de lui, un homme métissé porte, lui, un gros casque sur les oreilles. Il regarde vers le sol, inerte. Il frotte entre ses doigts un sachet en plastique rouge et bleu. Ses yeux sont grands, verts clairs et contrastent avec sa couleur de peau. Sa tête est rasée, si bien qu’il a plus de barbe que de cheveux. Il porte un jogging et un sweat bleu, déchiré légèrement au niveau de son avant-bras gauche. A côté de lui, une femme a les jambes croisées et regarde par la fenêtre d’un regard perçant et concentré. Elle porte de grands talons noirs, un tailleur bleu marine et un long manteau gris qui doit lui arriver aux chevilles lorsqu’elle se lève. Ses cheveux bruns sont attachés, plaqués sur son crâne. Elle porte un fard à paupière marron, léger. Ses cils sont très grands, allongés par le mascara. Son parfum, très sucré, se mélange à celui de l’homme en face de moi.

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