Avenue Victor Hugo un soir d’automne

18h un soir d’automne. Les lumières des lampadaires donnent une teinte orangée à la rue. Une femme passe avec sa poussette. Elle est au téléphone, elle parle fort, une fumée blanche sort de sa bouche. Elle marche vite comme pour moins sentir le froid qui traverse son manteau bleu marine. Dans la poussette une petite fille disparaît sous les épaisseurs de vêtements : pull, manteau, bonnet, gants et couverture l’emmitoufle jusqu’au nez. Pas un seul petit bout de peau n’est apparent. Seuls deux yeux endormis sont encore visibles.

Un homme habillé d’un long manteau noir et de chaussures de costume passe avec deux enfants tous deux en doudoune sur leur trottinette. La course commence. Chacun essaye d’aller le plus vite possible. Les passants deviennent des obstacles à éviter. Arrivés au passage piéton le garçon et la petite fille arrêtent leurs bolides. Ils se retournent. Leur père leur fait de grands gestes, signe qu’ils ont battu un nouveau record de vitesse.

Une jeune fille recouverte d’un long manteau marron et d’une épaisse écharpe rouge semble pressée. Arrêtée au passage piéton ses jambes continuent à bouger pour rester réchauffée. Le rouge du feu étincelle dans la nuit. La demoiselle regarde de chaque côté les voitures qui passent. Soudain elle s’élance, le rouge perçant du feu ne lui fait pas peur, elle court. Une sonnette casse le bruit sourd des moteurs. Un vélo est arrêté au milieu de la route. La jeune fille penaude s’excuse. La cycliste en kway bleu ré-appuie sur les pédales en même temps que sortent de sa bouche de nombreux jurons qui font se retourner les piétons.

                                                                  

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