La presse gratuite à Dauphine : une fenêtre ouverte sur le monde

Chaque matin, des centaines de journaux sont déposés à l’entrée de l’Université Paris Dauphine et restent à disposition des élèves, professeurs et du personnel  tout au long de la journée.

Mercredi 29 novembre 2017, 5h45. Une douzaine de paquets de journaux, sont déjà déposés devant l’Université Paris Dauphine. Le Monde, L’humanité, Les Echos, Le Parisien, Le Figaro, Libération, Ouest France, l’Opinion, Investir, A nous Paris et 20 minutes, sont livrés du lundi au samedi. Le journal La Croix, est le seul livré plus tard dans la journée, entre 12h et 13h30. Ils sont commandés et financés par l’Université Dauphine et resteront disponibles gratuitement pendant toute la journée pour les étudiants, les professeurs et le personnel.

La mise en place des quotidiens

Dès 6h, l’université Dauphine se met progressivement en route ; il n’y a pas encore d’étudiants mais le personnel s’active déjà ; les membres de l’équipe de sécurité contrôlent l’entrée du personnel, l’équipe de ménage passe les derniers coups de balai et le personnel d’entretien profite que l’université soit vide pour transporter des barres de fer et des planches dans les escaliers : « Dépêchez-vous, on a qu’une heure et demi avant que les étudiants envahissent l’université ».

A 6h20, Assam, membre de l’équipe sécurité et chargé de la presse, charge sur un chariot à roulettes les paquets de journaux restés entreposés dehors et les dispose sur une étagère qui longe le mur de gauche en entrant dans le hall. Assam dépose également un exemplaire de chaque journal à l’accueil ; ceux-ci sont réservés à l’équipe présidentielle de l’Université Paris Dauphine, qui a aussi le privilège de recevoir le mercredi soir quelques exemplaires de l’édition du Monde du jeudi. Certains matins, entre 8h30 et 10h, la responsable de la presse vient sans prévenir, vérifier si les journaux ont bien été livrés et disposés.

Les quotidiens qui restent de la veille sont ensuite posés par terre, sous l’étagère, en attendant que l’équipe de ménage les récupère pour les jeter. Selon une femme de ménage, « Ce n’est pas un gros gaspillage de les jeter ; en fin de journée, il ne reste presque plus d’exemplaires et souvent quand un étudiant prend le journal le matin, il le garde avec lui. On en trouve très peu qui trainent dans les couloirs ou les salles ».

L’avis des étudiants

Les étudiants arrivent massivement entre 8h15 et 8h30. Les premiers journaux à partir sont Le Monde, Les Echos et Le Figaro. Le plus souvent, ce sont les exemplaires de l’Humanité et de La Croix qui restent en fin de journée. Pour certains, prendre le journal en arrivant à l’Université est devenu une habitude. Les étudiants semblent adeptes du service ; selon Nicolas, étudiant en DEGEAD 2, « C’est une vraie chance d’avoir accès à la presse quotidienne. Si c’était payant, je ne suis pas sûr qu’on achèterait le journal chaque matin. Là, comme c’est gratuit, on n’a aucune excuse pour ne pas suivre l’actualité ! ». Selon Thibault, étudiant en DEGEAD 1, « S’il y a une nouvelle sportive importante, j’essaye même d’arriver un peu plus tôt que d’habitude pour être sûr d’avoir l’Equipe ! ». L’interruption du partenariat avec L’Equipe pendant 3 semaines l’a bien contrarié. D’autres, au contraire, prennent peu souvent ou pas systématiquement le journal. Pour Nadia, étudiante en DEGEAD 2 « Si on ne le prend pas dès le matin, on a très vite plus de choix. Ils partent tellement vite ! Et puis, même si j’en prends un à 8h, pendant la journée je n’ai pas le temps de le lire et le soir, j’ai d’autres choses à faire ». Certains étudiants préfèrent recevoir l’actualité directement via les applications des journaux sur leurs smartphones ; cela leur permet d’avoir les nouvelles en temps réelles tout au long de la journée sans s’encombrer d’un format papier qu’ils jetteront ou ne reliront pas.

Etagère presque vide, mercredi 29 novembre, 20h01

Au vu du peu de journaux qu’il reste en fin de chaque journée, la presse gratuite quotidienne semble être un service apprécié par la communauté dauphinoise. Les partenariats avec les quotidiens sont de ce fait durables et toujours plus nombreux. Cette offre, dont la gratuité en fait probablement la force, est une occasion pour les étudiants de prendre goût et de s’habituer à lire les journaux. C’est le cadeau d’une fenêtre ouverte sur le monde.

Emma Leblond

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