Dimanche 18 novembre, le vent presque glacial n’enlève rien au charme du Parc de Sceaux. Ce domaine s’étend sur 181 hectares et se situe au sud de Paris dans les Hauts-de-Seine. A l’ouverture, le calme du parc contraste avec l’agitation quasi permanente qu’on lui connaît. Une occasion de redécouvrir la beauté des jardins dessinés par André le Notre.

8h00. Les grilles du parc de Sceaux s’ouvrent. Un joggeur matinal s’élance à un rythme soutenu. Il bifurque à gauche prendre un petit chemin de terre menant à l’Orangerie. Cette dernière a été construite au 17ème siècle pour Jean-Baptiste Colbert, l’un des ministres de Louis XIV. Les pas du joggeur résonnent au loin et son ombre devient floue. Le silence revient. L’ambiance est paisible, presque magique.

Grand canal du parc de Sceaux, photo prise par Fred Romero

8h05. Petit à petit, les oiseaux commencent à chanter. Le vent fait frémir les feuilles des arbres. Un écureuil, entendant des pas, remonte furtivement en haut d’un chêne. Le parc dort encore. Une femme d’une quarantaine d’années arrive au cœur du bosquet des cerisiers japonais. Elle s’assoit contre un arbre en tailleur et commence à méditer.

8h15. La femme se relève et s’étire. Elle s’appelle Weijia Cambreleng et est professeure de qi gong. Cette chinoise est arrivée en France à l’âge de 7 ans. Tous les dimanches, elle vient donner des cours de qi gong au parc de Sceaux, qu’elle définit comme « une gymnastique lente issue de la médecine traditionnelle chinoise ». Le qi gong date de plusieurs milliers d’années et permet de retrouver un équilibre spirituel, psychique et physique.

8h20. Un couple âgé s’éloigne du chemin pour s’enfoncer dans les arbres cueillir des champignons. Une silhouette masculine, emmitouflée dans un grand manteau, promène son chien au loin. Soudain, des éclats de rire retentissent et une famille bien matinale passe en vélo à toute vitesse. Le parc se réveille doucement.

YM