Il est 16h30, les enfants sortent de l’école et commencent à envahir le parc. Ce parc, avec l’arrêt de métro Monceau juste devant son entrée, attire des nombreuses mères et baby-sitters à la sortie de l’école.

Au parc Monceau, en ce vendredi après-midi, les enfants passent, et se bousculent. Ils courent, jouent au loup, tous semblent plein d’énergie en cette fin de semaine. Un petit garçon blond passe en tenant d’un côté la main d’une jeune femme, et de l’autre ce qui doit être son goûter. Il est emmitouflé dans sa petite doudoune rouge avec son écharpe vichy rouge et bleu marine autour de son cou. Il sautille à côté d’elle, il semble très excité par la conversation, il la regarde du haut de sa petite taille avec des yeux implorants son accord.

Un groupe de cinq enfants arrive  avec une dame plus âgée qui les surveille, ils remontent l’allée centrale. Ils doivent avoir autour de dix ans. Il y a trois filles qui marchent plus en avant et deux garçons qui les suivent. Les garçons semblent parler d’un sujet qui les passionnent, ils ont tous les deux l’air de donner un avis très sérieux sur la conversation. On entend des mots qui surgissent de la conversation, portés par le vent, comme voiture, vitesse. En revanche, les filles parlent d’une façon légère, on les entent glousser en jetant des petits regards furtifs autour d’elles.

Plus les minutes passent plus le parc se remplie, le manège, à gauche de l’entrée attire de plus en plus d’enfants. Certains d’entre eux continuent leur chemin avec un air dépité car ils n’ont pas eu le droit d’en faire.

L’environnement tout entier de ce parc en ce mois de novembre, avec ses feuilles rouges et jaunes qui recouvrent le sole, l’humidité de la pluie, et le froid, combinés à l’odeur des sucreries et le crie des enfants, nous immerge dans une ambiance hivernale en cette période de Noël.

Juliette Monchanin