En attendant le train…

17 novembre, 18h50, Gare de Lyon.

Un piano est placé en plein du milieu du hall 1 de la Gare de Lyon, en face d’un palmier artificiel. Un quadragénaire joue un air de chorale au piano, visiblement heureux. Une dizaine de personnes, de tout âge, chantent autour de lui et claquent des mains. L’air est entraînant, la musique dansante. Seule une femme donne le tempo, les autres membres de la troupe suivent. Les ambianceurs ont le monopole du son émis dans la gare, même l’annonceur de la SNCF a du mal à se faire entendre. 

Des voyageurs passent, l’air amusé, intrigué (ou pas) puis passent leur chemin. D’autres, attirés par cet évènement inhabituel, s’arrêtent et se massent autour de l’instrument de musique. Certains filment, d’autres chantent, dansent, rigolent. Une femme d’une trentaine d’année filme la scène de joie et de communion. Un bébé en manteau jaune s’agite dans les bras de sa mère, le sourire aux lèvres. La performance sitôt terminée, le public applaudit puis repart. En moyenne, les spectateurs regardent quelques minutes puis continuent leur trajet, n’attendant pas la fin de la chanson.

Les applaudissements à peine terminés, un nouvel air est fredonné par le groupe. Le son monte, la chanson est maintenant chantée à vive voix. A l’image de la première, une chanson aux paroles emplies d’espoir et de gaieté. Et Bis repetita.

Cependant, de nombreux voyageurs, visiblement incrédules, regardent leur portable assis sur leur siège. Dans le même temps, la performance offerte aux voyageurs ne s’arrête pas.

Pierre Bosson

 

 

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