En ce lundi 19 novembre après-midi, la rue de Longchamp est plus agitée que d’ordinaire. La cause ? Un déménagement au numéro 150.
Difficile d’ignorer le vacarme assourdissant qui sévit à l’extérieur. Devant la vitrine du 150 rue de Longchamp, quelques déménageurs s’activent: ils descendent de vieux morceaux de meuble. Juste à côté, une camionette blanche bloque une partie de la rue tandis que le rotor indélicat d’un bras articulé cisaille mécaniquement la brume. Depuis 14h50, les quatre hommes s’appliquent à récupérer précautionneusement chaque pièce depuis le quatrième étage. Ironie du sort, ils semblent s’amuser de leur tenue de travail, un gilet jaune, qui leur vaut les regards interloqués des passants.
Pour autant, la rue de Longchamp ne se résume pas à leur fracas. Il est 15h pétantes, et un petit garçon en trotinette vient de filer sur le trottoir d’en face. Pendant ce temps, le bal incessant des voitures continue malgré tout. Deux taxis – deux Peugeot 406 – ralentissent, se croisent, puis continuent leur route. Une dame d’une quarantaine d’année se risque à passer sous le bras articulé des déménageurs, et accélère le pas. Elle entraîne dans son sillage son chien, un cocker anglais qui peine à la suivre. Une BMW remonte alors la rue en trombe. Deux hommes costumés passent. L’un d’entre eux se distingue par sa moustache affutée de commisaire-priseur. Tous deux arrêtent brièvement leur discussion, rendue inaudible par le tintamarre ambiant.
Derrière eux, deux jeunes filles, un sac estampillé Dauphine à la main, descendent vers le boulevard Lannes. Signe que les cours reprennent dans quelques minutes.
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