La bibliothèque universitaire de Dauphine face à l’élargissement des horaires d’ouverture

Depuis la rentrée scolaire 2017-2018, après des test fructueux sur la période 2016-2017, la bibliothèque universitaire (BU) de l’Université Paris-Dauphine a vu ses horaires s’étendre de manière permanente.

Dès 9h du matin, au 6ème étage de l’Université Paris-Dauphine, plusieurs dizaines d’étudiants, la mine fatiguée et le teint blafard, attendent que les portes de la bibliothèque d’étude s’ouvrent. Une nouvelle journée de travail s’apprête alors à débuter pour le personnel de la BU de Dauphine. Dans le hall de la bibliothèque, trois magasiniers commencent leur journée. Ils surveillent l’entrée des étudiants, gèrent les emprunts et retours de livres, répondent aux questions…

L’obtention du label NoctamBU+ , a permis, depuis le 25 septembre 2017, l’ouverture de la BU 9h à 22h en semaine et de 10h à 18h le samedi (73h/semaine). Pour Renaud Delemontez, responsable du pôle services au public : « l’objectif est d’ouvrir le plus possible, le plus longtemps possible pour les étudiants ». Pour satisfaire à ces nouvelles exigences, le pôle des services au public de la bibliothèque doit s’adapter et faire face à certaines contraintes.

Des activités diverses étendues sur l’ensemble de la journée

Le planning des magasiniers est défini sur la semaine. Renaud Delemontez nous explique que les tâches des magasiniers sont variables et changeantes : « un magasinier peut-être à l’accueil de 9h à 10h, puis faire du rangement de 10h à 11H, faire de l’équipement de livres ensuite puis déjeuner de 12h à 13h… ».

Pour assurer le bon fonctionnement de la BU, aux différents postes, sur l’ensemble de la journée, ces salariés sont soumis à certaines contraintes : arriver au moins une fois à 9h, partir au moins une fois à 19h et 20h.

Cependant, (« pour des raisons de sécurité ») maintenir trois personnes en permanence à l’accueil est la priorité pour pouvoir assurer l’ouverture de 9h à 22h, quitte à négliger d’autres activités.

Un après-midi bruyant

« Le hall est souvent bruyant, c’est fatiguant mentalement pour les magasiniers et c’est aussi pour ça que les plages ne durent qu’une heure ! »

Dans l’après-midi, le hall est bruyant. Le cliquetis des claviers se fait de plus en plus entendre. A l’approche des partiels de mi-semestre, les étudiants se massent dans la bibliothèque d’étude. les flux de sorties et entrées dans la bibliothèques sont intenses.  Le hall fait la liaison entre l’extérieur de la BU, centre de décompression, et les salles de travail. A plusieurs reprises, les membres de l’accueil demandent le silence aux nouveaux entrants passant leur carte étudiante au niveau du tourniquet. « Le hall est souvent bruyant, c’est fatiguant mentalement pour les magasiniers et c’est aussi pour ça que les plages ne durent qu’une heure ! » nous raconte le responsable du pôle services au public.

Ainsi, le personnel d’accueil doit tout particulièrement faire face à un travail plus fatiguant et éprouvant qu’un magasinier travaillant à la communication, au fond de la BU, où le calme règne le plus souvent. Cependant, cela dépend aussi des personnalités de chacun. Certains privilégiant le contact préféreront travailler à l’accueil quitte à affronter un bruit presque permanent. Alors que d’autres, préférant des tâches autonomes, seront plus à l’aise au poste de communication.

 

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 Une soirée plus calme mais fragilisée

« Le 20h-22H est fragile, les gens sont de bonne volonté et font très attention à être remplacer si ils ne sont pas là, mais si l’on apprend un jour à 19h45 qu’un moniteur ne sera pas présent, on sera obliger de fermer la BU »

Le soir, à partir de 20h, les salles de la BU commencent à se faire moins étouffantes, les étudiants ont faim et sont fatigués, une majorité d’entre eux rentre chez elle. Les personnels de l’équipe permanente s’en vont et les moniteurs prennent le relai (non salariés, payés au service fait). Deux moniteurs étudiants et un agent de l’université commencent ainsi leur soirée qui se terminera sur les coups de 22h, après inspection des lieux, lorsque la BU fermera définitivement ses portes. « Le 20h-22H est fragile, les gens sont de bonne volonté et font très attention à être remplacer si ils ne sont pas là, mais si l’on apprend un jour à 19h45 qu’un moniteur ne sera pas présent, on sera obliger de fermer la BU » nous apprend le responsable du pôle service au public. Cependant, en poste depuis 2017, il nous raconte qu’il n’est jamais arrivé qu’un tel problème se produise.

20h. La bibliothèque commence à se vider

Le samedi : « une journée de travail supplémentaire »

Le samedi représente une journée à part entière. Des équipes sont constituées, mélangeant catégories A,B,C et moniteurs. Alors que les moniteurs sont payés pour la journée faite, le samedi constitue une journée de récupération pour les différents salariés qui n’ont pas réalisé l’ensemble de leurs heures de travail. En général, chaque équipe réalise 4 à 5 samedis par année universitaire. L’ouverture de la BU de la samedi permet ainsi la récupération mais entraine surtout un élargissement des horaires de travail pour le personnel bibliothécaire.

Pierre Bosson

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