« La Ruche qui dit Oui ! » à l’Université Paris-Dauphine : une vente conviviale et hebdomadaire

Le local de "La Ruche qui dit Oui !" vu de l'extérieur

Cette semaine lors de la Green Week, l’association Dauphine Durable a lancé un concours pour gagner un panier bio gratuitement : l’occasion rêvée pour La Ruche qui dit Oui ! de se faire connaître auprès des étudiants de l’Université Paris-Dauphine. Cette startup met en relation des petits producteurs et des consommateurs. Tous les jeudis, une vente est proposée dans le local de la Ruche, situé au fond de la cour de l’établissement.

Jeudi 28 mars, Domitille, Melvin et Baptiste – les étudiants du master 206 qui s’occupent de La Ruche qui dit Oui ! – s’affairent pour préparer les commandes de leurs clients. Comme tous les jeudis, ils ont récupéré les produits qui ont été livrés dans l’après-midi à l’Université Paris-Dauphine. Les producteurs ont pour habitude de mutualiser les livraisons et de se partager les commandes afin de les amener dans les différentes Ruches de Paris. Deux tables de ping pong et un babyfoot sont rangés contre le mur au fond du local. Quand il fait beau, les organisateurs de la Ruche sortent le babyfoot pour attirer les étudiants. Un réfrigérateur est entreposé dans un coin pour stocker les produits frais que les clients ont oublié de venir chercher. Cependant, il n’a jamais été utilisé car cela ferait sauter l’électricité du bâtiment.

La vente à l’Université Paris-Dauphine est ouverte deux heures : de 17h à 19h. Une table est déjà sortie devant le local pour attirer les étudiants et donner plus de visibilité à la Ruche. Domitille, Melvin et Baptiste discutent dehors en attendant l’arrivée des clients. Quelques minutes plus tard, une dizaine d’étudiants arrivent pour récupérer leurs commandes : paniers étudiant, burratas, pommes de terre, etc.

« Des produits de bonne qualité, bios et locaux », dit Priscille, étudiante en économie et gestion en deuxième année

Priscille, accompagnée de deux amies, entre dans le local. Elle a commandé un panier étudiant, composé d’un ensemble de légumes de saison. Elle donne son numéro de commande. C’est la première fois que Priscille passe une commande à La Ruche qui dit Oui !. Elle a découvert cette dernière via son association qui est Dauphine Durable. « Je pense revenir, c’est pratique et facile d’accès, sourit-elle. Je suis sûre de trouver des produits de bonne qualité, bios et locaux. » Elle s’attendait à cette quantité de légumes dans son panier. Cependant, elle pensait découvrir des légumes qu’elle n’avait pas l’habitude de manger.

Des produits frais stockés dans le local

La Ruche n’est pas réservée aux dauphinois, tout le monde peut y commander des produits. Deux dames d’une quarantaine d’années habitant le 16ème arrondissement de Paris arrivent avec leur charriot. La première s’avance et donne son numéro de commande. Elles viennent ici toutes les semaines et y achètent des produits variés : de l’ail, des œufs, de la viande, des légumes, du chocolat, etc. Leur charriot se remplit au fur et à mesure. Les deux amies vantent la qualité du jambon à une cliente passée en chercher : « Il est délicieux ».

Le local ne se désemplit pas. Une étudiante en L3 de sciences sociales arrive récupérer le panier bio qu’elle a gagné gratuitement grâce au concours organisé sur le groupe Facebook de la promo de l’Université Paris-Dauphine. Une autre revient car elle s’est aperçue qu’elle avait oublié de récupérer sa faisselle. Domitille, Melvin et Baptiste s’activent pour distribuer les commandes. Une cliente s’inquiète car dans deux semaines, les trois jeunes adultes partent en voyage avec leur master et personne ne pourra assurer la vente. Pendant une quinzaine de minutes, les clients défilent puis le calme revient dans le local car les étudiants doivent retourner en cours.

Melvin préparant la commande d’une cliente

Un gain de temps pour les clients

Peu de temps après, une femme brune entre dans le local. Elle a commandé un kilo de pommes de terre et des champignons. Cette habituée vient toutes les semaines. En effet, elle trouve que c’est un gain de temps et que les produits sont de qualité. Elle a découvert la Ruche grâce au post Facebook d’une de ses amies. « C’est un peu plus cher qu’en supermarché, mais on consomme mieux » dit-elle. Anne y achète de tout et c’est même elle qui a poussé les étudiants à monter en gamme et à proposer de nouveaux produits.

Une vente organisée chaque année par des étudiants en master 

Chaque Ruche a son autonomie et peut choisir quels produits sont proposés. A Dauphine, les produits de la « Cueillette Varet » sont disponibles toutes les semaines. Ce sont les producteurs qui fixent les prix, la startup en prend 7 à 8% (pour l’hébergement du site, les frais de gestion…) et la Ruche en prend le même pourcentage pour l’entretien du local et les évènements du master. L’an dernier, la Ruche a failli fermer à Dauphine. Elle n’était ouverte que toutes les 2 semaines car ils n’étaient que trois étudiants à la gérer. Cependant cette année elle fonctionne très bien. Les étudiants ont même ouvert l’offre en proposant des produits italiens par exemple.

Yvonne Mathis