Un vol pas comme les autres

Vendredi 25 octobre au soir à l’aéroport Orly Ouest à Paris. Une expérience inattendue.  Se retrouver le temps d’un vol d’1h30, par pur hasard, dans la peau d’un pilote d’un avion Airbus A320 à destination de la Corse. De quoi se plonger dans un univers encore peu exploré. 

18h45 l’avion ferme ses portes. Dans le cockpict de l’Airbus à gauche est assis le pilote, le co-pilote à droite. Le pilote a la cinquantaine. Il est marqué de quelques rides, des yeux rieurs d’un bleu clair, il est chauve et a un sourire malicieux. Il porte une veste de costume bleue un peu trop grande pour lui. Elle est ornée de l’étoffe des pilotes. Portée sur la poitrine, c’est le symbole de deux ailes d’avion. Il parle, sourit, semble content de pouvoir partager son métier. Le co-pilote a aussi la cinquantaine. Il porte des lunettes rectangulaires, longues et grises qui couvrent ses yeux marrons. Il a un crâne dégarni, une barbe de trois jours et a un visage plus fermé. Il est plutôt maigre. Il porte une chemise manche courte blanche. Elle est ornée du même symbole que son collègue et d’épaulettes rectangulaires dorées. Il est en manche courte pourtant l’air ambiant est assez frais. Leurs sièges sont en cuirs noirs, hauts et près du sol. Environ 40 cm les sépare. Entre eux, des écrans, le manche et des indications impossibles à décrypter. 

Décollage de l’avion

Ils démarrent l’avion après ordre, via radio, de la tour de contrôle. Le pilote se sert d’un micro pour leur répondre. Le frémissement de la radio rend le son de sa voix impossible à entendre. Les pilotes placent leurs pieds sur de grandes pédales. Ils posent sur leurs oreilles un petit casque doté d’un micro pour pouvoir parler entre eux, s’entendre et entendre les radios qui les informent. Le bruit du moteur retentit dans la cabine. Le son est sourd. Sans casque la communication est impossible. L’avion accélère et le coeur aussi. 

19h00 il décolle. Les pilotes vérifient qu’ils n’aient rien oublié. Ils ne communiquent qu’avec des mots, en anglais. Le temps est nuageux. La grande vitre à l’avant et celles sur les cotés de la cabine donnent l’impression de voler à travers les nuages. Ils défilent à grande vitesse. Les hommes ont chacun devant eux deux écrans de contrôle. Tout est doublé. Il y a des dizaines de rangées de boutons en tout genre. Oranges, verts, bleus ils constituent la seule source de lumière dans la cabine. Aperçu au dessus des nuages, le soleil déclinant

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