À la bibliothèque, concentration et distraction

Les étudiants travaillent même pendant les vacances. Beaucoup se rendent à la bibliothèque dans l’espoir d’être moins distrait qu’à la maison. Est-ce efficace ?

Un matin de la semaine des vacances de la Toussaint à la Bibliothèque Universitaire de la faculté Jean Monnet de Sceaux, les étudiants arrivent au compte-goutte, la moitié des places est déjà prise. La bibliothèque est une grande salle bétonnée avec de longues tables pouvant accueillir chacune 20 étudiants. La mezzanine permet d’avoir une vue plongeante sur les tous étudiants, ce poste d’observation peut être une source de vraie distraction. 

Une bibliothèque est associée dans l’inconscient collectif au silence, au travail, au sérieux mais à y regarder de plus près, la BU tend à s’éloigner de cette image.  L’ambiance parait studieuse à première vue, le silence règne, laissant les bruits d’ordinateur audibles. Régulièrement, des toux résonnent dans l’immense bibliothèque, ça déconcentre toujours un peu. 

Les étudiants ont les yeux rivés sur leurs fiches, ils surlignent, notent, froncent les sourcils.  Une étudiante tape sur l’épaule d’une autre étudiante, qui lui répond avec un grand sourire, elles s’installent côte à côte. Elles chuchotent suffisamment fort pour que leurs voisins soient dérangés et leurs jettent des regards réprobateurs. Elles finissent par se mettre à travailler, la fille au chemisier à fleurs bleues, arrivée la première, s’attache les cheveux pour ne pas être gênée. La seconde, vêtue d’un épais pull blanc se lève pour aller chercher un code civil. Elles travaillent, sont concentrées mais leur concentration s’évapore facilement dès que l’écran de leurs téléphones s’allument.

Philippine Soupirot

Be the first to comment on "À la bibliothèque, concentration et distraction"

Leave a comment