Rigueur, contrôle, et bien être animal, piliers du monde de l’endurance équestre. Retour d’une journée sur les lieux d’une course internationale, à Pamiers dans le département de l’Ariège. Découverte des coulisses d’une discipline équestre à part.
Il est 6 heures du matin à Pamiers en Ariège. Les cavaliers internationaux accompagnés de leurs assistants arrivent sur le lieu de la course une heure avant le départ. Leurs chevaux, essentiellement des purs sangs arabes choisis pour leur endurance, sont petits et secs, dessinés par de longues semaines de travail. Et les cavaliers à l’image de leur monture. À l’arrivée sur les lieux, les cavaliers sortent les chevaux de leur box. Ils commencent à les échauffer en les faisant marcher en main une quinzaine de minutes. Après quoi, ils les sellent pour les monter et les échauffent aux allures. Les couples s’apprêtent à prendre le départ d’une course de 120 kilomètres et d’une journée entière d’effort. Elle est marquée par 4 boucles de 30 kilomètres et une pause de 40 minutes entre chaque boucle
Le rôle essentiel des assistants sur les courses
Après le départ des coureurs donné par le speaker, les assistants, au nombre de quatre, rejoignent leurs points d’assistance grâce aux carnets de bords qui leurs ont été préalablement donnés. Au sol tous les seaux d’eau sont déjà préparés et installés.
« Sur les points d’assistance il faut être rapide, très efficace car l’action ne dure pas plus d’une minute. Surtout, il ne faut pas se laisser surprendre par l’allure auxquels arrivent les chevaux »
Arnaud, cavalier amateur et habitué des assistances sur les courses internationales.
Un contrôle stricte du rythme cardiaque
En plus de ces rapides points d’arrêts, les assistants se déplacent vers les boucles. À l’arrivée du couple, ils dessellent le cheval. Ils l’entrelacent ensuite d’une ceinture cardio fréquence mètre pour contrôler ses pulsations par minute. Les assistants arrosent les chevaux à l’eau glacé pour abaisser leurs pulsations. Une fois le cheval arrosé, le cavalier décide de le faire rentrer dans l’aire vétérinaire. Il est le seul à pouvoir y entrer.
« Il faut que les pulsations descendent en dessous de 64 pulsations par minute sans quoi le couple est éliminé de la compétition. »
Adrien, jeune cavalier international participant à la compétition.
Car le premier couple à entrer dans l’aire vétérinaire est aussi celui qui repart le premier. La fonction du vétérinaire est de contrôler que les pulsation par minutes soient en dessous du rythme imposé par la fédération internationale d’équitation, chargée de réglementer cette discipline. Il vérifie également les allures et l’hydratation du cheval. C’est une étape importante pour cette discipline qui vise avant tout le bien être de l’animal. Une fois le contrôle passé, les couples et les assistants rejoignent l’aire « d’après-vet » où les chevaux et les cavaliers se reposent, mangent et boivent. Durant ce temps, les chevaux sont massés et nettoyés par les assistants comme de véritables athlètes.
« Un bon passage entre la boucle et l’aire vétérinaire dure entre une minute et une minute trente secondes. »
Cavalier international
Une victoire conditionnée par la forme générale du cheval
Dix minutes avant le nouveau départ les chevaux sont de nouveaux sellés et prêt à repartir. Des commissaires donnent les heures de « re-départs » des cavaliers suivant la règle du premier entré dans l’aire vétérinaire premier sorti. Les sorties des couples s’enchainent. A chaque boucle ce schéma se répète , à l’exception de la dernière boucle où le premier qui passe la ligne d’arrivée devrait remporter la compétition. À condition de ne pas se faire éliminer au dernier contrôle. Trente minutes sont nécessaires pour valider l’arrivée des potentiels gagnants par les vétérinaires selon les mêmes critères de contrôle que pour les précédentes boucles. Si le premier couple arrivé ne détient pas tous les critères, la place de gagnant est attribué au suivant, à condition pour ce dernier, que les conditions de validités soient réunies.
Emma Beretti.
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