Don du sang : à vos bras, prêts ? Donnez !

Du 2 au 7 janvier l’EFS organise une campagne de mobilisation aux Allées Provençales d’Aix-en-Provence afin de combler les déficits en poches de sang et encourager les moins de 25 ans à devenir des donneurs réguliers.

Si à Aix-en-Provence les parapluies multicolores des Allées Provençales ont su séduire les instagrameurs pendant l’été, en janvier, c’est le chapiteau de l’EFS, l’établissement français du sang, qui va devoir attirer les jeunes.

Les parapluies du collectif « Umbrella sky » qui ornaient la place des Allées Provençales pendant l’été. Crédit : Salomé Ferraris

Face au vieillissement des donneurs, comme l’explique Mme Jean du service communication de l’EFS, l’objectif de la campagne qui se déroule du 2 au 7 janvier sur les Allées Provençales est clair : recruter et fidéliser les donneurs de moins de 25 ans. « Avec l’Ile-de-France, nous sommes les deux seules régions non auto-suffisantes de France. Il nous faudrait 1000 poches par jour. Le problème c’est que l’on en récolte que 800 » poursuit Mme Jean. Cela ne vient pas d’un manque de générosité mais plutôt de l’urbanisation des régions : les affiches rouges et bleues de l’organisme, bien que criardes, se « perdent au milieu de centaines d’autres ».

Un manque de donneurs fidèles ?

Aux Allées Provençales, les nouveaux donneurs se font rares. Malgré la musique de Maître Gims qui résonne au stand, la plupart des jeunes Aixois passent devant le chapiteau et continuent leur route vers H&M sans l’ombre d’un regard. « j’ai peur des aiguilles alors le don du sang ce n’est pas vraiment pour moi » explique Laure, 22 ans. Si cet argument revient souvent auprès des jeunes, les multiples précautions pour devenir donneurs constituent aussi un obstacle : « en soirée avec mes potes je fume de la beuh donc c’est compliqué » explique un peu gêné Antoine, 18 ans. 

Malgré le tote bag offert par les hôtesses d’accueil, peu de jeunes se rendent au chapiteau. Crédit : Salomé Ferrais

Mais attirer les moins de 25 ans ne suffit pas. L’EFS a besoin de donneurs réguliers. Et entre les examens, les fêtes ou le manque de temps, la nouvelle génération n’est pas un modèle d’assiduité. Leo, 20 ans est allé donner son sang « pour connaitre son groupe sanguin et rater un cours ». Autant dire que malgré les pâtes de fruits offertes, l’organisme n’a que très peu de chances de le revoir. Pourtant la fidélité des donneurs est primordiale : les globules rouges ne se conservent que 42 jours, contre 7 pour les plaquettes. 

Un geste qui peut sauver trois vies

Mais le bilan n’est pas totalement noir. Malgré les réticences de certains jeunes, la campagne a su en attirer certains. Louise, 18 ans, vient de sortir du chapiteau : « c’est comme une première fois » plaisante-t-elle tout en dégustant son thé, « au début j’étais stressée mais cela s’est bien passé . » Pour cette Aixoise, ce geste qui peut sauver 3 vies était primordial : « Je voulais même le faire avant mes 18 ans. » Et nombreux sont les adolescents qui souhaitent devenir donneur avant leur majorité. Selon Mme Jean, des réflexions sont en court pour ouvrir les dons aux mineurs. En attendant « on organise des collectes dans les lycées et les universités pour sensibiliser les étudiants. On est aussi présents sur les réseaux sociaux » précise-t-elle.

Les affiches sont présentes un peu partout dans la ville. Crédit : Salomé Ferraris.

Cette campagne intervient dans le cadre de l’opération #MissingType, lancée en 2017 pour mobiliser les jeunes. L’objectif ? Inviter les internautes à diffuser l’appel aux dons sur leurs réseaux sociaux en faisant disparaitre les lettres A, B et O. Comme quoi, certaines lettres ont plus de pouvoir que d’autres. 

Salomé Ferraris

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