Les fêtes de fin d’année représentent une période cruciale pour les commerçants. Cependant, entre le « boom de consommation » espéré et le mouvement social qui a immobilisé le pays en cette fin d’année, les effets de cette période sont variables en fonction des quartiers.
En ce dimanche hivernal de début janvier, l’avenue de Saint-Ouen dans le 17earrondissement de Paris estbien calme au vu de la récente frénésie de fin d’année. L’haletante ardeur est doucement redescendue et les nombreux commerçants du quartier reprennent leurs activités dans un rythme bien moins effréné.
Bouchers, fleuristes ou encore cavistes du quartier réalisent une part importante de leur chiffre en cette période de festivités marquée par le réveillon de Noël et la nouvelle année.
L’un des commerces de l’avenue de Saint Ouen se distingue par son caractère d’exception. La popularité de la poissonnerie « Le Petit Chalutier » est indéniable. Il suffit de voir ce dimanche la file d’attente qui s’étend le long de la rue pour constater l’engouement crée par ce commerce. Il en est même difficile de s’entretenir avec l’équipe de la poissonnerie pour tout autre sujet que les produits de la mer au regard de la vingtaine de clients attendant depuis un quart d’heure dans la boutique.La qualité de cette poisonnerie est reconnue au regard de Jonathan Buiretten. Cet ancien employé, fut recompensé en 2015 par le titre de « Meilleur ouvrier de France Poisonnier Ecailler », titre récompensant la qualité des professionnels dans un panel de corps de métier ouvrier.

Felix Bardi, employé depuis 2013 au Petit Chalutier témoigne de l’effet des fêtes pour la poissonnerie. Sous son bonnet, ce dernier confirme la « belle période » qu’a représenté la fin d’année pour l’activité du marchand de poisson.« Crevettes, huitres et saumon sont les produits les plus vendus en cette période, confie le poissonier, les denrées festives étaientles stars de la fin d’année ».
Si le mouvement social a pénalisé une bonne partie des commerces de la capitale, qui comptent fortement sur cette période cruciale pour la réussite de leur année, les commerçants de l’avenue ne semblent pas avoir été atteints par ces difficultés.
Un des employés de la poissonnerie rassure notamment un client inquiet de l’impact du mouvement pour l’activité de la poissonnerie. Ce dernier affirmait que l’impact des grèves ne fut pas catastrophique au regard de l’ampleur de la mobilisation.
En effet, l’affluence dans les différents commerces du quartier était au rendez-vous lors la dernière quinzaine de décembre. Il était aisé de remarquer l’essor de l’activité de ces derniers en se baladant le long de l’avenue. Chacun comptait une file d’attente débordant régulièrement sur l’avenue commerçante.
Matteo Journiac
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