Lundi 9 décembre, la ville de Fontenay-sous-Bois a accueilli Xavier Durringer pour le tournage de son dernier téléfilm, La Fugue. Retour sur cette journée avec l’équipe du film, dans les coulisses du petit écran.
Ce lundi 9 décembre, des techniciens bloquent tant bien que mal l’accès à la gare de Fontenay-sous-Bois alors que les passants s’impatientent. La petite ville du Val de Marne est ce jour le lieu de tournage d’un téléfilm. En début de soirée, devant l’entrée de la gare, le calme habituel est perturbé par une horde de techniciens et d’appareils en tout genre. Il fait déjà quasiment nuit mais une dizaine de badauds, adultes et enfants, admire le spectacle. Ce tournage est un petit événement pour les habitants du quartier.

Pas de temps à perdre
Le responsable de ce tumulte est Xavier Durringer. C’est son dernier téléfilm, La Fugue, qui est en train d’être tourné. Le réalisateur, un quinquagénaire souriant, porte des cheveux mi-longs et arbore une grosse barbe blanche, il n’est pas très grand mais assez trapu. Assis, il assiste le tournage derrière la caméra et donne des indications de vive voix. Il porte une grande doudoune, des gants pour se protéger du froid et du vent. Sur le plateau tout va très vite. Pour chaque plan seulement cinq prises sont faites, « on a 21 jours de tournage max » explique-t-il. Il raconte brièvement son film « La Fugue c’est le combat d’une mère de famille dont la fille a fugué, c’est aussi le moyen de sensibiliser le public à ce phénomène, près de 50000 fugues ont lieu en France chaque année ». Pour ce téléfilm commandé par France 2, il dispose d’un budget de 1,5 millions d’euros et d’un délai très court, la norme pour ce genre de production.

Lundi, c’est le sixième jour de tournage. Les conditions sont assez difficiles, les scènes sont tournées à l’extérieur, il ne fait que cinq degrés et il y a beaucoup de vent. Entre chaque prise, les 19 membres de l’équipe se réchauffent autour d’un radiateur portable et d’une tasse de café brûlant. Prévoyants, tous sont chaudement vêtus, portant des bonnets, des écharpes et de longs manteaux. Ils tournent jusqu’à 22h ce soir. Beaucoup d’entre eux se connaissent et n’en sont pas à leur première collaboration avec le réalisateur. Sur le plateau il règne une atmosphère chaleureuse malgré le froid ambiant.
Des scènes qui se préparent
Après avoir fini de tourner quelques scènes dans la gare, les techniciens installent des rails pour un long plan « travelling » dans le parking couvert attenant. En attendant que tout soit prêt, les comédiens s’échauffent et répètent leur texte. Sur le plateau, tout le monde se tait pour ne pas les troubler. « C’est une scène délicate » prévient Jules Durringer, le deuxième assistant et neveu du réalisateur. Les regards se tournent vers les comédiens, une femme et un homme tous deux la cinquantaine. Ce sont les personnages principaux du film. Ils s’entraînent à jouer leur scène à blanc, sans son et sans caméra.
Karine Gaussi, la scripte, vérifie ensuite les derniers détails avant de tourner, elle enlève un gobelet du champ, rectifie la coiffure de l’actrice principale pour éviter tout faux raccord. Une fois tout vérifié au niveau du son, de la lumière et du cadrage du plan, tout le monde est fin prêt à tourner. « Ça tourne » s’écrie alors Xavier Durringer.
Romain Coudert
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