L’université Paris-Dauphine accueillait ce jeudi 12 mars Rachida Dati lors d’une conférences organisé par l’association étudiante Dauphine Discussion Débat. Si l’entrevue avec la candidate à la mairie de Paris est brève, la préparation d’un tel évènement demande elle une longue organisation.

Il est 18h quand l’ancienne Garde des Sceaux pénètre ce 12 mars dans l’amphithéâtre Raymond Aron de l’université logée Porte Dauphine. Sous les applaudissements d’une salle comble, l’actuelle maire du 7^earrondissement et candidate à la mairie de Paris s’installe auprès des deux médiateurs de l’association Dauphine Discussion Débat. Autour de la longue table centrale, une dizaine d’étudiants porte le même t-shirt, brodé au nom de leur association. Tous ont œuvré à l’organisation de cet événement qui se veut sans accro. Pour cela, de longs jours de travail sont nécessaires.

Un travail long et pointilleux

La préparation commence dix jours avant le débat. Tout débute par l’ouverture des candidatures auprès des membres de l’association pour l’animation du débat. Le bureau, composé du président, du vice-président, de la trésorière et de la secrétaire générale, requiert une personne pour la présentation de l’invité et deux pour la médiation. Cinq jours plus tard, les différents membres sont désignés et démarre véritablement l’élaboration de l’evenement.

Quitterie Le Meut, choisie pour animer le débat, décrit le processus d’écriture des questions. Pour elle, tout commence par le visionnage des récentes interviews, la lecture attentive du programme de la candidate et la recherche de sources diverses afin de réunir un maximum d’informations précises. Les deux médiateurs font ensuite un tri de leurs informations.  « Le temps étant compté, on doit se focaliser sur les sujets clé et les plus susceptibles d’intéresser les étudiants présents.» explique-t-elle. S’en suivent 2h d’entrevue afin de concevoir une quinzaine de questions. Celles-ci seront ensuite décortiquées par le bureau afin qu’à la veille du débat, il n’en reste plus que 7 scrupuleusement réécrites.

Quitterie explique également le travail d’anticipation concernant les réponses de l’invité afin de pouvoir réagir à toute éventualité.  «En tout, c’est un travail long et pointilleux afin de s’assurer que tout ira pour le mieux. »

Arrive le jour-J. Prévue à 18h, tous les membres de l’association se réunissent aux alentours de 17h pour préparer l’organisation de la conférence.. Chaque membre s’active à des taches très précises. Certains assemblent une grande structure métallique sur laquelle sera accrochée des panneaux aux couleurs de l’association. D’autres installent différentes cameras qui enregistreront le débat diffusé en live sur les réseaux sociaux puis posté en ligne dans les jours qui suivent.

Le président de l’association, Paul Marcellin explique le fonctionnement de cette organisation scrupuleuse. «3 jours avant chaque évènement, tous les membres doivent remplir un document partagé où les différents postes sont indiqués. Ces derniers concernent le déroulement avant, pendant et après le débat. Les rôles sont variés. Ils vont de l’installation de la structure à l’accueil des étudiants, en passant par la gestion des micros lors des questions du public. C’est grâce à cette gestion rigoureuse des taches que l’on assure au mieux le déroulement de nos débats. Préparer un débat c’est savoir prévoir, envisager et anticiper »

17h55, l’amphithéâtre est prêt et les étudiants installés. Devant l’université, le bureau, accompagné des médiateurs et de la présidente de l’université Isabelle Huault accueillent Rachida Dati. Débute alors un débat orienté autour de la mairie de Paris où seront traités des thèmes comme la justice, l’écologie ou encore le logement au sein de la capitale.

Une fin de conférence chaleureuse

Après 1h30 de discussion, la conférence touche à sa fin. Le public applaudit et quitte progressivement la salle. Le président fait signé à Mme Dati le livre d’or de l’association. Enfin, tous les membres se réunissent afin de prendre une photo de groupe avec l’invité avant de s’animer au rangement de l’amphithéâtre dans la même rigueur que celle animant l’installation. La structure repliée, les micros retournés au service audio de l’université, l’amphithéâtre se vide de toute trace du passage de l’association. L’évènement se termine réellement pour l’association vers 20h30 autour d’une table d’un bar voisin pour fêter la réussite de ce débat.

Matteo Journiac