
Suite à l’annonce du reconfinement, nous voilà , six étudiants dauphinois, partis à la campagne chez ma grand-mère.
Le jour s’est levé sur les champs et la maison. Le ciel est dégagé, sans pollution, lumineux. Il est 8h29 dans la commune de Saint Sulpice et Cameyrac, les choses sont calmes, et c’est un bon temps pour être dehors.
Bruissement de feuilles, battements d’ailes et pépiements : les oiseaux, invisibles dans les arbres, sonnent en pleine forme. Le figuier perd ses premières feuilles, les fleurs disparaissent, l’herbe verte résiste : c’est un matin d’automne.
Devant, la grande pelouse circulaire ; toujours taillée à ras sous l’œil sévère de ma grand-mère ; porte les dernières gouttes de rosée.
Au fond, derrière le puit, on aperçoit le début des champs et les arrière-trains des vaches matinales.
Plus loin encore, l’horizon suit le tracé des arbres et à l’orée de leurs cimes le ciel bleu se teinte de violet-rose. Plus tôt, deux oiseaux blancs y sont passés. En tous cas, ce n’étaient pas des pies, seuls oiseaux de la région que je juge reconnaissables.
On respire la campagne, la terre, la vie. Un odorat plus fin pourrait même apprécier la lavande prospère qui pousse à ma droite. L’air est frais, le café chaud. En sommes voila les conditions d’un réveil charmant.
A l’intérieure tout est calme, la maison dort à poing fermé, les volets des voisins sont fermés, les stores de ma grand-mère baissés. Le dimanche, c’est grasse mat.
Inès de Rozaven
Be the first to comment on "Debout ça pousse"