
Alors que la pandémie gagne du terrain, et que le couvre-feu s’étend sur le territoire français, l’heure est à la fête dans ce Grand Magasin Parisien qui ne désemplit pas, nous faisant presque oublier ce contexte de crise internationale.
Ce dimanche 25 octobre, le deuxième étage du Bazar de l’Hôtel de ville, Grand Magasin Parisien de la rue de Rivoli, est envahi d’un épais brouhaha.
Il est quatre heures de l’après-midi, plus précisément quatre heures et trois minutes.
On ne saurait dire quel temps il fait dehors, d’ici, on ne voit pas la lumière du jour.
L’espace est pourtant lumineux, sans doute grâce aux multiples néons qui habillent le plafond. Une intense odeur d’oignons envahit l’atmosphère. Elle doit provenir de l’étage du dessus, consacré à l’univers culinaire.
Derrière l’escalator, un drôle de spectacle se dessine, sous les yeux émerveillés des enfants, mais aussi des plus grands !
« Déjà ? Halloween n’est même pas encore passé ! », s’étonne un immense garçon blond, dont le manteau noir goutte sur le plancher. Il doit sans doute pleuvoir.
Il tient par la main une jeune femme brune aux long cheveux bouclés, qui porte un masque rose mal ajusté. Devant eux, des sapins artificiels, des boules de Noël, des guirlandes clignotantes… Noël est arrivé. Une petite fille s’élance joyeusement vers le stand le plus proche, les Casse-Noisettes de bois. Il y en a de toutes les tailles, habillés de vert, de bleu et de rouge. Certains tiennent un tambourin tandis que d’autres sont armés d’un sabre. Mais tous ont un point commun, la traditionnelle et soyeuse barbe blanche. Soudain, une femme vient troubler ce chaleureux spectacle, « De toute façon ça ne sert à rien d’acheter, on ne pourra pas fêter Noël cette année ! ».
Telma Foucaut
Premier dimanche du reconfinement : sur la place du marché d’une petite ville de l’Essonne
signé Pikachu
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