L’huile sur le feu

A Etiolles dans l’Essonne, vers 18 heures, Christine Gauthier tente d’allumer un feu de cheminée. Retour sur cette épopée de presque 30 minutes. 

Il est 18h, le soleil commence à s’effacer. Le salon devient sombre, Christine décide alors de réaliser son tout premier feu de cheminée. Elle commence à s’agiter dans l’appartement. Elle rassemble de vieux journaux « Le Monde », quelques cagettes et une bûche d’une soixantaine de centimètres laissée par les anciens propriétaires. Elle se lance dans sa mission à corps perdu sans même prendre le temps de regarder un tutoriel. Elle froisse les pages du Monde une par une. De la page sudoku à l’article sur Jérôme Cahuzac, aucune n’y échappe. Elle casse ensuite la cagette en plusieurs morceaux d’une vingtaine de centimètres en prenant bien soin d’enlever toutes les agrafes. Elle décrit à haute voix toutes les étapes tout en se posant des questions à elle-même. 

Elle place ensuite la bûche au milieu de la cheminée et dépose soigneusement les morceaux de cagette sur le dessus. Elle recouvre sa construction de papier froissé et y met le feu. Une odeur de papier brulé commence à se dégager dans l’appartement. Des petites flammes d’un orange très vif prennent forme. « Ce n’est pas gagné » dit-elle en observant les flammes dévorer le journal.  Les flammes diminuent petit à petit pour laisser place à de petites braises rouges. Bien décidée à faire partir son brasier, elle part dans la cuisine chercher son huile de tournesol bio. Elle verse de l’huile sur la bûche et s’empare de son soufflet. Malheureusement rien n’y fait, le feu ne démarre pas. Une douce odeur d’huile et d’actualités calcinées s’empare de la pièce. Christine soupire : « Bon il ne fait pas si froid de toute façon ».

Nettoyer une terrasse: Avant/Après

Solène Gautier