Les colleuses

Un groupe de colleuses est en pleine action dans une rue du 12ème arrondissement de Paris, dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 octobre 2020.

Il est tard, la rue sombre est éclairée par un seul lampadaire dont la LED clignote de manière répétée. Le silence règne, on ne distingue seulement quelques bruits de pneus de voitures sur le goudron mouillé de la route. Une pluie fine tombe du ciel, pas une pluie torrentielle mais plutôt une pluie à faire friser les cheveux. On distingue une odeur de colle fraîche.

Les colleuses s’activent, elles sont organisées et toutes masquées. La première tient les feuilles A4 blanches sur lesquelles des lettres ont préalablement été inscrites à la peinture acrylique noire. Elle passe les feuilles à la deuxième, qui s’occupe de les coller sur le mur à l’aide d’un seau rempli de colle et d’un pinceau. La troisième colleuse est perchée sur un escabeau pour coller les lettres de la ligne du haut, trop difficiles à atteindre même les bras levés. Elle utilise également un rouleau en forme de grande perche pour coller les feuilles.

Le groupe est en parfaite harmonie. Leurs gestes sont précis, saccadés et rapides. Une couche de colle sur le mur à l’aide d’un pinceau, la feuille, et une nouvelle couche de colle sur la feuille pour sécuriser le tout. Une fois toutes les feuilles collées et donc toutes les lettres disposées les unes à la suite des autres, on peut lire le slogan suivant : « Macron, personne « ne se laisse violer », stop à la culture du viol ».

Ce message d’erreur n’est visible que pour les administrateurs de WordPress

Erreur. Aucun flux trouvé.

Veuillez aller sur la page de réglages d‘Instagram Feed pour connecter votre compte.

Elisa Féliers

Be the first to comment on "Les colleuses"

Leave a comment