Sur la route

Le ciel est nuageux. Le paysage défile à travers la fenêtre. A droite, les parcelles agricoles forment une mosaïque aux couleurs d’automne. Les quelques arbres qui bordent la route sont déjà presque dégarnis et se teintent de jaune. Sur la gauche, de nombreux pylônes électriques forment une chaîne qui semble s’étendre à l’infini. On peut apercevoir un petit village au loin, surplombé par un château d’eau.

La chaussée est lisse mais le bruit du roulis de la voiture est bien perceptible. Le temps se gâte : de fines gouttelettes se déposent sur le pare-brise. A l’horizon se détachent des silhouettes d’éoliennes dont les pales tournent vite.  « Oh des chevreuils ! », s’écrie soudain ma sœur. Nous traversons un viaduc qui offre une vue plongeante sur les vallons du Gâtinais. La pluie se fait plus forte et le son des gouttes sur la carrosserie envahit l’habitacle. Un panneau de couleur marron illustré d’un jardin indique : « Le Grand Courtoiseau ». Quelques centaines de mètres plus loin, un panneau bleu indique que nous sommes à « 205 km » de Dijon.

Des plots orange sont disposés sur la chaussée et condamnent une voie de circulation. Sur la file de droite, les poids lourds se succèdent. Nous dépassons un camion sérigraphié « Transports Coutarel » puis un camion-citerne transporteur d’azote liquide. Une aire de jeux pour enfants apparaît sur la gauche, au milieu des tables de pique-nique destinées aux voyageurs. Du même côté se dresse une colline surmontée d’un bosquet d’arbres au feuillage dense.

Hélène Guy

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