Inès de Lesseigue Rozaven est étudiante en deuxième année à l’Université Paris-Dauphine. Originaire d’Issy-les-Moulineaux, elle a emménagé en collocation avec une amie cette année dans le XVIIème arrondissement de Paris.
Comme nombre de ses proches, cet ami avec qui elle partage son appartement fait partie de l’Association Sportive de Dauphine. Inès revient au cours de cette interview sur le rôle qu’a joué son association depuis le début de la crise sanitaire.
En tant qu’étudiante, comment vivez-vous la crise sanitaire que nous vivons actuellement ?
Dire que ça va serait exagéré, mais j’essaye un maximum de relativiser ma situation. C’est ma nature, mais surtout ça me paraît absolument primordial en ce moment. Bien sûr, je pourrais m’apitoyer sur mon sort. Mais hormis m’entraîner dans une spirale de négativité, je ne vois pas ce que cela pourrait m’apporter. Alors je m’accroche, et je garde foi en l’avenir. Je me concentre sur les projets que j’ai pour la suite. Je suis par exemple en train d’organiser la Boul’As avec mon association étudiante. C’est un grand tournoi de pétanques avec tous les étudiants dauphinois, où l’on se retrouve autour d’une bière ou d’un verre de pastis pour jouer ensemble. C’est ce genre de perspective qui m’aide à tenir et sur lesquelles je me concentre.
En dehors des perspectives qu’elle vous offre, comment avez-vous vécu le fait d’appartenir à une association étudiante depuis le premier confinement ?
C’est en quelque sorte une source de frustration, car je sais tout ce que je rate par rapport à l’année dernière. Mais mon association a surtout été un véritable ancrage depuis le début de la crise sanitaire. Je suis quelqu’un de très sociable qui adore rencontrer les gens, ce qui n’est pas vraiment possible en ce moment. Les mesures mises en place ont entraîné une importante diminution des interactions sociales, et un resserrement des cercles sociaux. À travers les différentes conversations que nous avons sur les réseaux sociaux avec mon association, j’ai pu continuer à parler à une grande diversité de personnes. Des projets intra-association sont également mis en place à distance, comme la réalisation de vidéos de présentations avec la nouvelle génération.
Pensez-vous que votre association va conserver certaines nouveautés mises en place cette année du fait des contraintes sanitaires ?
Très honnêtement je ne pense pas. L’aspect le plus important de l’association est la cohésion des membres, et quoi qu’on y fasse, se voir en réel reste l’option la plus efficace de ce point de vue-là. L’impact de la crise sanitaire va plus se faire sur le plan individuel je pense. Les mesures mises en place nous ont tous affectés et nous avons évolué avec elles. Certains de mes amis ont par exemple développé une sorte d’agoraphobie qu’ils n’avaient absolument pas avant la crise.
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