L’organisation de rassemblements « semi-clandestins » pour maintenir l’activité associative

Depuis le 26 mars, les rassemblements de plus de six personnes sont interdits sur l’ensemble du territoire français. Cette mesure a mis à mal la vie associative, déjà fortement touchée depuis le début de la pandémie. Pourtant, certaines associations ont fait le choix de continuer leurs activités malgré les restrictions sanitaires.

Ce samedi 17 avril, dans une salle au sous-sol d’un immeuble de banlieue parisienne, s’est tenue une conférence regroupant plus d’une quinzaine de personnes. L’association chargée d’organiser ce rassemblement a décidé de maintenir ce type d’évènement, malgré l’ interdiction des rassemblements. « Les conférences sont essentielles à notre activité, nous nous devons de continuer à les organiser », explique Nicolas, l’un des organisateurs.

Rassemblement « semi-clandestin »

A la question de la légalité d’un tel évènement, Nicolas clame avoir une dérogation. « Nous sommes autorisés à accueillir dix personnes au plus. Aujourd’hui, on était seize au total, donc je dirais que c’est davantage un rassemblement semi-clandestin qu’illégal », reconnaît-il. Les restrictions ne semblent pas non plus freiner la fréquence à laquelle se tiennent ces rassemblements. « Nous tentons de programmer autant de conférences qu’en temps normal, soit environ une fois par semaine. Il faut juste être plus prudent maintenant ».

« Conscients des risques »

Seul un nombre restreint de personnes assistent aux conférences chaque semaine. Les participants sont tenus de prévenir l’association de leur venue. Les organisateurs prévoient ainsi le nombre de participants avant chaque évènement. « Nous sommes bien sûr conscients des risques ». Désinfection des mains avant d’entrer dans la salle, placement précis des participants, port du masque obligatoire,… « Tout est fait pour respecter les mesures sanitaires et les gestes barrières », assure Nicolas.

Par ailleurs, l’interdiction des rassemblements ne semble pas particulièrement alarmer les participants, bien au contraire. « Je ne vois plus personne depuis quelques semaines déjà, tous mes amis sont rentrés chez leurs parents. Venir à ces conférences chaque samedi, c’est l’occasion pour moi de voir du monde. J’en ai besoin pour ma santé mentale », déclare Sarah, l’une des participantes. Pour lors, les rassemblements demeurent parmi les vecteurs principaux de contagion.

Kenza Vincent

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