Depuis de nombreuses années, la salle de sport Hercules à Athènes en Grèce organise des cours de sport de combat. Entre le kick boxing, le kung fu, le muay thai et le fu jow pai, il y en a pour tous les goûts mais aussi pour tous les âges. Deux fois par jour, le matin et le soir, les deux professeurs se répartissent les divers cours à dispenser. L’organisation Hercules Martial Arts , devenue Kifisia Dojo, dispense depuis 2015 des cours pour tous à un prix abordable, des cours où la présence féminine a augmenté ces dernières années.
Le mardi 28 décembre à 19 heures, les adultes commencent à arriver petit à petit. Une femme dans la quarantaine, puis deux hommes un peu plus jeunes arrivent avec leurs équipements de sport. Ils déposent leurs gros sacs où figurent leurs gants de boxe ainsi que leurs serviettes de sport et leur bouteille d’eau. Avant d’entrer, ils discutent et il y a une ambiance assez agréable et détendue dans la salle. En fond se trouve la musique assez forte de la salle de sport mais qui ne s’entend pas tellement dans le coin réservé à la séance. L’espace commence à se remplir et le professeur fait signe aux élèves de rentrer pour s’échauffer.
« Les arts martiaux, c’est une discipline qui aide l’esprit«
Une fois leurs chaussures enlevées, tout le monde court en cercle dans la salle. Peu après, le professeur leur montre les mouvements à faire et ils s’y mettent de suite. Une des élèves, Thalia Vouvonikou, s’exprime : elle trouve ça très amusant. “Les arts martiaux c’est une discipline qui aide l’esprit. Face à d’autres sports que j’ai testés, celui-là m’a libérée.” Elle saute comme les autres pour s’échauffer, certains commençant à sembler fatigués. Les arts martiaux ne sont pas que pour les adultes, ce centre offre aussi des cours pour les plus jeunes, où Thalia a notamment inscrit sa fille, peu après avoir découvert les bienfaits de ce domaine.

« Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes«
Les élèves commencent à s’exercer ; le professeur les répartit en groupes et leur demande de mettre leurs gants. Chacun a sa paire de gants et ils répètent des enchaînements en duo. Les femmes ne sont pas seulement entre femmes, elles sont aussi couplées avec des hommes. Ainsi, il ne semble pas y avoir de difficultés pour celles-ci qui tiennent fermement le bloc de frappe, tandis que certains des hommes donnent avec force des coups de pieds dedans. Sur ce fait Nicos Georgakopoulos, un des sportifs, explique “il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes, les vieux et les jeunes. Tout dépend de la force corporelle de chacun et de l’état d’esprit dans lequel il est.”
« Les femmes sont dynamiques, comme les hommes«
Les sportifs enchainent les exercices avec seulement de faibles minutes de pause. Cette séance qui se passe le soir semble pourtant être un moyen de se défouler, après de longues heures de travail pour la plupart dans ce cours pour adultes. Personne ne s’arrête et le cours continue avec à présent une partie plus libre, où chacun doit frapper sur un sac de boxe individuellement. Le professeur passe près de chacun et leur corrige leurs mouvements. Femmes et hommes, ils se déchainent sur le sac de boxe. Le professeur, Alexis Papastamatiou, nous dit “ Les femmes gagnent énormément de confiance en elles grâce aux arts martiaux”. Il continue ; “Comme les hommes, elles sont dynamiques mais chez elles, les arts martiaux ont un effet encore plus prononcé. Elles deviennent des individus entièrement différents, ça les renouvelle”. Il se dirige ensuite pour leur annoncer la fin de l’entraînement qui a duré une heure.

« Une nouvelle ère pour la femme »
Tout le monde se dirige sur le tapis et suit les directions d’Alexis. Ils roulent leur tête puis plient leurs jambes pour s’étirer. Tandis que certains finissent et se dirigent vers la sortie, d’autres restent sur le tapis et pratiquent leurs grands écarts ou discutent avec le professeur. Il y a une bonne ambiance et il y a plus un lien amical entre tous que formel entre professeur et élèves. Une des femmes qui s’exerçait, Nina Maggina, a commencé il y a peu le muay thai. Elle semblait assez dynamique sur le tapis et donne son avis sur l’apport de ce sport pour elle “C’est une nouvelle ère où la femme peut s’immiscer dans le monde des arts martiaux et c’est beaucoup plus accepté qu’avant.” Selon elle, les femmes peuvent pratiquer les arts martiaux “pour se défendre mais aussi pour se sentir plus sûres d’elles même”.
Malgré la pandémie, le groupe a pu retourner s’entrainer en intérieur et espère pouvoir continuer ainsi durant le reste de l’année.
Maria Fakhouri
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