En cette période de Noël 2021, le Centre National de la Mer de Boulogne-sur-Mer se prépare pour l’un de ses pics de fréquentation de l’année avec celui de la saison estivale. Toutefois, le contexte des fêtes de fin d’année se trouve impacté par les conditions sanitaires, notamment avec le variant Omicron.
Dès l’entrée, le spectacle est garanti. Sous ces plafonds de verre épais, diverses créatures marines fendent l’eau de leur nage gracieuse tandis que les visiteurs s’activent à les admirer parmi les tunnels souterrains. Pour assurer le bon fonctionnement de cet aquarium des Hauts de France, toute une équipe de soigneurs s’acharne jour et nuit au nettoyage des bassins et à l’alimentation des animaux.
Des mesures sanitaires renforcées
Parmi eux, une stagiaire de 21 ans, Capucine, évoque son travail avec une passion non feinte. « J’ai toujours su que je voulais m’occuper d’animaux. Je pensais faire une école vétérinaire après mon bac scientifique en 2018, mais je ne voulais pas aller en prépa [agro-véto] parce que j’avais peur de ressentir trop de pression. » Après 3 ans de licence en gestion à l’Université du Littoral de la Côte d’Opale, la jeune femme retourne à ses premières envies professionnelles en postulant pour un stage en novembre 2021 au Centre National de la Mer.
Un mois plus tard, ce stage lui a permis de mieux comprendre l’importance d’une équipe investie, d’autant plus sous les effets de la crise sanitaire. « En termes de fréquentation, les plus anciens soigneurs ne voient plus autant l’impact du Covid qu’en été 2020 après le premier confinement. Il y a eu du monde cet été, beaucoup d’Anglais ont pu revenir et cela a permis de rattraper un début d’année plus difficile. En revanche, l’entretien des bassins et des passerelles nécessite des mesures encore plus strictes, sans parler des visiteurs auxquels il faut rappeler de couvrir son nez avec le masque ou de ne pas s’agglutiner contre les parois… »
Car en effet, il n’est pas seulement question d’animaux marins ; c’est un gigantesque vivarium, habité par de nombreux iguanes, alligators et tortues en tous genres, qui jumelle la partie marine du centre. Pour observer ces « drôles de petites bêtes », le public doit traverser plusieurs petits pontons au-dessous desquels de petits requins (censés être inoffensifs, aucun accident n’ayant encore été relayé) nagent paisiblement sous les pieds des êtres humains. Ces pontons sont ainsi nettoyés toutes les 3 heures par les agents d’entretien, et les vitres des enclos des animaux sont désinfectées après chaque roulement de visiteurs.

Un « tarif cadeau » pour souhaiter un Joyeux Noël
Pour essayer de faire venir un maximum de monde, notamment les familles nombreuses, Nausicaá propose des tarifs préférentiels pour cette dernière catégorie tout au long de l’année. Mais la période de Noël étant une des plus importantes, et afin d’attirer la population malgré le variant Omicron, la tarification n’opère plus de distinction entre adulte et enfant pour passer à un coût universel pendant tout le mois de décembre : 8€ par personne. Avec cette réduction d’une vingtaine d’euros sur le prix à l’année, beaucoup de parents comme Loïc, un Amiénois de 35 ans, en profitent pour s’offrir une sortie familiale à prix cassés.
« J’étais déjà venu à Nausicaá il y a une dizaine d’années, avant d’avoir mes 2 enfants. J’avais beaucoup aimé même s’il n’y avait pas la nouvelle annexe. C’est énorme comme bassin, même si je ne pense pas que cela justifie un passage du prix du ticket de presque 30 euros pour un adulte comparé au 16 euros de l’époque. Au moins pour 4 en cette période, nous en avons eu pour 32 euros et pouvons profiter de la plage de Boulogne en sortant. »

Une fatigue accumulée
Suite à ce rythme effréné de vacances de fin d’année, l’ensemble de l’équipe compte prendre ses propres vacances au mois de janvier. De nombreux soigneurs, comme Capucine, se relaieront jusqu’au 28 janvier prochain afin d’assurer la surveillance des animaux malgré l’absence du public. Une absence que la jeune stagiaire attendait avec impatience, et non pas seulement dans un intérêt personnel.
« Bien sûr je suis contente de profiter de quelques jours de repos, mais je suis surtout heureuse de savoir que nos animaux pourront eux-mêmes se détendre un peu. Cela reste un milieu qui ne peut pas être 100% naturel : les gens prennent des photos même si on essaie de rappeler que le flash est interdit, les otaries réalisent des spectacles quasiment chaque jour… Ils ont autant mérité cette pause que nous. »
Rendez-vous donc le 28 janvier 2022 au public pour le retour tant attendu des méduses, hippocampes, pingouins, et autres animaux du plus grand aquarium d’Europe !
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