Que se passe-t-il un dimanche soir sur la ligne 2 ? Observations, visuelles et sonores.
La rame est calme à Porte Dauphine. Un premier groupe rentre dans le wagon en rigolant. Ils semblent discuter dans une langue étrangère. L’un traverse en longueur le wagon, il porte un masque brodé du logo du réseau social TikTok. On ne voit que légèrement ses yeux.
Un couple dort la tête de l’un sur celle de l’autre tandis que le bruit sourd annonçant la fermeture des portes retentit. Le train démarre alors, loin du chahut habituel en semaine, bien que la jonction entre les wagons grince bruyamment.
Les lumières du tunnel défilent derrière les vitres et les personnes assises sont presque toutes rivées sur leur téléphone. Le métro s’arrête une première fois tandis que la voix préenregistrée de la RATP annonce : « Victor Hugo, attention à la marche en descendant du train » en français, puis en anglais et en allemand. Le flux d’entrées et de sorties est régulier. Une jeune femme d’environ 30 ans, adossée à la barre centrale, ajuste difficilement ses écouteurs avec ses gants alors qu’une autre, apparemment plus âgée, se plaint du manque de places dans la rame.
Certaines se libèrent mais sont tout de suite reprises, notamment par une famille. Les deux enfants racontent leur goûter d’anniversaire et leurs deux parents, qui portent tous deux une paire de lunette, organisent la semaine. Il est difficile de ne pas s’immiscer dans les conversations privées malgré le léger brouhaha qui règne. Au bout du wagon un homme à la barbe taillée, portant un bonnet et un sac à dos, fait pivoter rapidement son téléphone dans sa main.
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