Clara Jurbert est étudiante en deuxième année de licence à l’Université Paris Dauphine. Conciliant cours et autres loisirs, elle fait également partie de l’association Dauphine Ensemble, un intermédiaire entre l’administration dauphinoise et les étudiants.
Entre travail, association, loisirs et job étudiant, Clara revient dans cette interview sur la vie étudiante qu’elle mène et sur la manière dont elle s’organise pour s’accomplir à la fois professionnellement et personnellement.
Vous avez été nommée à la tête du pôle communication de l’association Dauphine Ensemble, quelles sont vos responsabilités supplémentaires depuis ce début d’année ?
Je suis à l’origine de plusieurs projets au niveau de la communication. Cette année, j’ai réellement eu la volonté de réformer le compte Instagram qui n’était pas très actif en instaurant des post hebdomadaires, ce qui me demande pas mal de temps dans la semaine. Tous les lundis il y a un post « bon plan » qui a pour but de donner des conseils que ce soit financiers ou pratiques pour les étudiants. Le mercredi il y a un post sur l’écologie afin de sensibiliser les jeunes et de leur donner des « Tips » sur ce qu’ils peuvent faire à leur échelle. Par exemple ce jeudi 24 février, l’organisation organise une Clean Walk au sein de Dauphine et invite tous les étudiants à y participer. Enfin le vendredi nous faisons un post sur les Violences Sexistes et Sexuelles (VSS), toujours dans le but de sensibiliser les étudiants et les prévenir des risques actuels.
Vous semblez être une personne engagée et sociable, qu’est-ce que cette association vous apporte-elle concrètement ?
Tout d’abord, je suis heureuse de m’y investir car cette association me fait sans cesse grandir et apprendre. Je suis à la tête d’une équipe de quatre personnes ce qui m’a permis d’apprendre à gérer une équipe, à faire face aux difficultés et à se rendre compte aussi de la réalité des choses. En effet, nous apprenons sur le tas et c’est un gros travail. Il faut aussi savoir gérer son temps puisque l’association demande énormément de travail supplémentaire. Manager une équipe dans une association de la sorte c’est aussi trouver un équilibre entre savoir donner des ordres tout en laissant les gens assez libres et volontaires.
Vous nous avez parlé du temps de travail supplémentaire que demande votre association, trouvez-vous du temps pour des activités extra-scolaires ?
Oui bien sûr. Les cours et Dauphine Ensemble occupent une grande partie de mon temps, mais j’ai d’autres obligations extérieures auxquelles je dois également tenir. Je donne des cours de soutien à des jeunes de primaires, environ 2-3 heures par semaine. Mine de rien, la préparation, les temps de transports et l’apprentissage demandent un temps considérable et beaucoup d’énergie. Je dois aussi passer mon permis donc actuellement je consacre pas mal d’heures à la conduite. Et en plus de cela, j’essaye véritablement de pratiquer un sport régulièrement ; c’est, pour moi, nécessaire pour trouver un équilibre de vie. J’ai besoin de me dépenser sinon je peux facilement déprimer d’autant plus avec le stresse accumulé à l’université.
Comment arrivez-vous à concilier toutes vos activités, ne vous sentez-vous pas débordée ?
C’est très compliqué de gérer tout ça. J’admets avoir des moments de panique, mais j’essaye de me dire que quoiqu’il arrive, il y a une chose en particulier à laquelle je ne souhaite pas toucher, c’est mon temps de repos. J’aime bien me dire qu’à 23h00 je coupe tout et je vais me coucher car j’ai besoin de ce sommeil pour pouvoir être efficace le lendemain. Pour m’organiser, chaque dimanche j’élabore un emploi du temps assez précis avec tout ce que je souhaite faire la semaine suivante, cela m’aide à y voir clair. Mais globalement si je dors suffisamment et arrive à faire du sport, je considère que j’ai plutôt réussi à tenir mes obligations.
Et au niveau de la charge mentale, comment vous sentez-vous face à cet emploi du temps ?
Mentalement ce sont un peu les montagnes russes. Un jour je vais avoir l’impression de tout pouvoir gérer et le lendemain je vais paniquer et vouloir abandonner. D’un côté j’aime bien avoir beaucoup de choses à faire, cela m’aide à m’organiser et à me responsabiliser. Mais, d’un autre côté, il est vrai que je subi pas mal de pression. Mon entourage me dit régulièrement qu’il faudrait que je « lâche du lest » au risque de craquer. Il y a un équilibre à trouver, mais ce n’est pas toujours évident. L’association Dauphine Ensemble m’apporte beaucoup, au niveau social comme professionnel, c’est une expérience particulièrement riche mais qui représente une lourde tâche. J’espère que tout ce travail sera reconnu et bénéfique pour la suite.
Vous faisiez du handball et de l’équitation, avez-vous arrêté à cause de cette vie étudiante chargée ?
Le passage du lycée à l’Université a bien sûr participé à l’arrêt de ces deux passions. Je n’ai plus beaucoup de temps pour le handball ; et en ce qui concerne l’équitation, c’est difficile de monter à Paris, d’autant plus que les conditions de vie des chevaux dans la capitale sont honteuses. Ces activités me manquent énormément mais je ne reprends pas le handball car j’ai la possibilité de faire du sport à dauphine, ce qui s’avère être bien plus pratique. Je continue néanmoins le cheval pendant les vacances et week-ends en Corrèze.
L’Université Paris Dauphine a une équipe de handball, pourquoi ne pas l’avoir intégrée ?
J’ai de mauvais souvenirs de la fin avec mon ancien club. Il y avait une mauvaise ambiance, l’entraineur n’était pas bienveillant et nous faisait passer pour des moins que rien. Tout cela a gâché mon image du hand et m’a dégouté en quelque sorte. Et puis dorénavant, avec mon emploi du temps, je préfère aussi pratiquer des activités sportives auxquelles je peux aller quand j’en ai envie.
Rosalie Simon
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