Léa Roccicchioli : “ La musique, c’est d’abord une certaine évasion pour moi”

A l’heure de la réouverture des boîtes, la musique est au centre de la vie des étudiants et des jeunes. Léa, étudiante à Dauphine de 19 ans livre son rapport à cet art si particulier.

Quand avez-vous commencé la techno et pourquoi ?

Avant de découvrir la techno, j’ai commencé mon incursion dans le monde de la musique par le rap. Au lycée j’avais l’habitude de rapper avec des amis et j’ai enregistré quelques sons pour moi et mes proches que je ne diffuserai jamais je pense. J’ai même fait des concours d’improvisation en rap plusieurs fois et puis et venu le confinement. Étant donné que je n’avais pas beaucoup de matériel, j’ai dû laisser le rap et la production de musique en berne pendant quelques mois. J’ai donc découvert la techno en sortie de confinement pendant l’été car j’avais envie de sortir et découvrir de nouvelles choses. J’ai tout de suite adoré cette musique et l’univers qu’elle a ouvert pour moi et j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à la manière avec laquelle on mixe. Le déclic a vraiment été le festival ILT (I Love Techno) où je suis allé en 2021 et grâce auquel j’ai découvert que je voulais faire de la techno.

Depuis combien de temps faites-vous de la musique ?

Du plus loin que je me souvienne, la musique a toujours plus ou moins fait partie de ma vie. Ma mère jouait du piano quand j’étais petite et m’a inscrite très tôt dans une école de musique où j’ai appris la guitare. Elle me faisait réviser mon solfège et on jouait ensemble. La musique, chez moi, c’est culturel. J’ai l’oreille musicale et j’adore partager ma musique avec les autres. Je participe d’ailleurs régulièrement à des jam au cours desquels je rencontre des musiciens de tous horizons et de toutes cultures, cela me permet de diversifier ma musique.

Comment avez-vous appris ?

A vrai dire j’ai appris toute seule. Je suis une personne très autodidacte de manière générale, j’aime apprendre seule ou par mes propres moyens. Je me suis donc acheté une platine et je me suis mise à mixer dans mon appart sur Paris en dehors des cours pour apprendre puis me perfectionner. Mais bon, ça serait mentir de dire que j’ai tout appris toute seule, j’ai aussi énormément pu compter sur certains membres de mon association dauphinoise Evasion qui m’ont donné des pistes et m’ont guidé et début notamment lors de ma première scène pendant la déferlante.

Vous m’avez parlé de la déferlante. C’est une soirée organisée au sein de Dauphine durant laquelle des dauphinois mixent. Ça vous a fait quoi de monter sur scène pour la première fois ? 

De grosses sensations ! C’était ma première scène, la première fois que je jouais devant des gens. Même si ce n’étaient que des étudiants dauphinois dans une soirée privée, j’étais déjà bien stressée. Je suis montée sur scène pendant environ une heure. J’ai vraiment ressenti cette heure comme un accomplissement pour toutes ces années de pratiques et de partage de la musique. Je pense avoir enfin trouvé le type de musique que j’aime et que je veux pratiquer. Depuis ce moment, je continue de monter sur scène et c’est toujours un plaisir, accompagné du même petit stress dont on ne se débarrasse jamais vraiment. 

Vous mixez souvent maintenant ? 

Et bien comme je le disais, depuis la déferlante, je mixe régulièrement dans des soirées, techno pour la plupart, dans des boîtes ou pour des évènements un peu plus particuliers. Je suis souvent invitée par des amis, DJ également, ou bien je m’inscris sur des listes de candidatures. Cela m’est déjà arrivé aussi d’avoir à mixer pour des anniversaires pour des connaissances ou bien pour des gens qui font appel à moi. Cela me permet de temps en temps d’arrondir les fins de mois, ce n’est pas plus mal ! Sinon je m’entraine sur ma platine chez moi, je travaille actuellement sur plusieurs sons que je développe doucement. J’ai pour objectif de m’acheter davantage de matériel et de pouvoir sortir quelques-uns de mes projets mais c’est encore un peu tôt pour l’instant car je n’ai pas vraiment le temps de m’y consacrer pleinement de par mes études à Dauphine. 

Qu’est-ce que la musique vous apporte au quotidien ? 

La musique, c’est d’abord une certaine évasion pour moi, sans mauvais jeu de mots ! Elle m’apporte un dépaysement qui me permet de ne pas rester la tête dans mes cours toute la semaine et de faire travailler mon cerveau de manière différente que par les études. Mixer me permet de rester créative et en perpétuelle évolution. En tant que passion, elle me permet aussi d’évacuer le stress et les pensées négatives et bien sûr de rencontrer de nouvelles personnes avec qui partager de nouvelles choses. Je suis très sociable. Le partage, c’est ce qu’il y a de meilleurs avec la musique ! J’aimerai d’ailleurs beaucoup donner des cours de musique à des enfants pour leur permettre de s’exprimer et de trouver ce qu’ils aiment. 

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