Étudiante de deuxième année à l’université Paris Dauphine, Rose Morin fait partie de l’association étudiante du Bureau des Arts (BDA). Le but de l’organisme est de promouvoir l’art au sein de la faculté, et notamment à travers des évènements artistiques et culturels en collaboration avec d’autres associations, comme le « prix mode » qui aura lieu début avril et dont Rose a en partie la charge.
En quoi consiste votre rôle au sein du Bureau des Arts ?
Comme chaque membre de l’organisme, je suis assignée à un pôle : en l’occurrence celui qui organise le « prix mode ». Nous y sommes deux et nous devons tout planifier. C’est vraiment un rôle qui nécessite un grand sens de l’organisation et de la communication, car la période précédant le jour J est très chargée. Chaque chose est à prévoir, et tous les détails administratifs prennent beaucoup de temps. Je pense que ce rôle me convient.
Le caractère annuel de vos responsabilités diminue-t-il votre importance au sein de l’association ?
Non pas du tout. Le BDA a une particularité par rapport aux autres associations, il comporte plusieurs pôles uniquement chargés de l’organisation d’évènements. Même si notre action est beaucoup plus concentrée dans le temps que par exemple le pôle communication ou le bureau (président, vice-président et trésorier), l’esprit d’entraide et de solidarité qui règle fait que chacun est sollicité par les autres tout au long de l’année. Je ne me sens pas moins importante qu’un autre car je me rends utile même en dehors des trois mois où j’organise l’évènement.
Pourriez-vous maintenant nous en dire plus à propos de l’évènement que vous organisez ?
Le « prix mode » est habituellement un évènement annuel qui consiste en un défilé de mode au Crous de Dauphine. Il a malheureusement été annulé les deux dernières années à cause de la situation sanitaire. Cela me complique légèrement la tâche car je ne suis qu’en deuxième année et n’ai donc jamais connu de prix mode. Je me retrouve à devoir organiser un concours de mode sans savoir ce que c’est réellement. Il s’agit plus concrètement d’un concours entre plusieurs créateurs de vêtements issus d’écoles de mode. Notre rôle est dans un premier temps de choisir un thème et d’aller les démarcher pour ensuite les sélectionner et les faire concourir. Il y a ensuite tout un travail de communication au sein de l’université. Lors du défilé, un jury départage les candidats et le gagnant remporte un prix de mille euros.
Est-il essentiellement réservé aux étudiants de dauphine ?
Les participants ont toujours été des étudiants d’écoles de mode car un étudiant de Dauphine n’a généralement pas le temps de consacrer autant de temps à la création de vêtements. Cependant, en ce qui concerne le choix du vainqueur, nous aimerions cette année mettre en place un système de vote sur Internet afin que tous les étudiants puissent voter. Cette évolution permettrait de promouvoir le concours au sein de l’université et lui donnerait une plus grande importance. Le but de cet évènement est initialement de diversifier la vie dauphinoise et d’aider les étudiants à sortir du quotidien sérieux et intensif des cours d’économie et de mathématiques. Plus il aura d’impact, plus son but sera atteint.
Arrivez-vous à bien répartir votre temps entre l’organisation de l’événement et vos autres engagements ?
L’évènement arrive et sa période d’organisation tombe pendant des semaines très chargées. J’ai toujours réussi à gérer la répartition entre vie associative et travail personnel et je vais faire en sorte que cela continue. Je fonctionne à l’aide d’agendas, de notes et de calendriers et arrive donc à prévoir et à répartir mes obligations associatives et scolaires. En fonction des semaines, mon emploi du temps varie mais le niveau d’investissement qui m’est demandé reste gérable.
Si vous pouviez tout décider de son organisation, que changeriez-vous du projet ? Et au sein de votre association ?
Le projet me plaît beaucoup comme il est. Si je pouvais décider de tout, je faciliterais cependant le côté administratif qui est très lourd. En effet, organiser un évènement directement au sein de l’université apport beaucoup de complications et le moindre détail est contrôlé. Chaque idée d’amélioration organisationnelle du projet ou encore de campagne de communication doit être validée par plusieurs personnes et c’est parfois interminable. En ce qui concerne l’association, aucun point ne me dérange particulièrement. J’aime comme elle fonctionne et je m’y sens très bien. Je ne regrette pas du tout de l’avoir rejointe.
Propos recueillis par Juliette Perreaux
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