En face du métro Barbès, les murs vitrés de la brasserie font transparaître la vie d’un restaurant une après-midi d’automne. Des clients retardataires sirotant leurs cafés, des salles à moitié vides, un barman occupé à sa tâche…

14:50. La salle du restaurant à l’angle du boulevard Barbès est plongée dans une somnolence paisible. Des retardataires finissent leur repas autour d’une tasse de café. Leurs discussions sont à peine audibles, couvertes par les sons jazzy qui sortent des enceintes.

Autour, du vert. Du vert partout. Le plafond, les murs sont recouverts d’une teinture vert foncé. Au sol, un tapis bleu recouvert de feuilles de houx. Sur les tables sont posés des petits bouquets avec des branches d’olivier et des petites fleurs blanches qui s’apparentent à des perce-neiges.

Un soleil froid éclaire la salle et se reflète sur les bouteilles colorées placées au dessus du bar. Ce jeu de lumière fait penser aux vitraux des églises. A une table, un client plisse les yeux en regardant son ordinateur, gêné par cette lumière qui fait refléter son regard à l’écran. Des lustres de forme hexagonale pendent du plafond. Leur lumière est plus chaude que celle venant des fenêtres.

Plus loin, à travers un mur de verre se dessine une autre salle, cette fois ci avec des murs en briques blanches. A en croire la déco, elle a été pensée comme un semblant de terrasse.

Le bar

Entre les deux salles se dresse un grand meuble en chêne clair. Au tintement des verres qui en provient on devine que c’est le bar. Le barman vient d’y rentrer. Concentré sur sa tâche, il mélange différents liquides dans un récipient métallique appelé professionnellement shaker. Une fois versée dans des verres, la substance est récupérée par le serveur. Il l’apporte aux clients intrigués par le liquide vert mousseux. Du vert, encore du vert.

Le bonhomme en tenue bleu marine s’éloigne ensuite, accompagné de voix, retentissant parfois par-dessus la musique puis se calmant à nouveau, telles les vagues de l’océan.