Au coeur du 15ème arrondissement de Paris, le parc André Citröen accueille de nombreux visiteurs malgré une semaine pluvieuse.

Sous la passerelle du parc, des murs aux graffitis illisibles cernent les promeneurs. Leur couleur ocre leur donne un aspect sale au milieu de la verdure éclatante de l’allée. Des pas se font entendre ; ce sont deux passantes qui marchent sur la passerelle. L’une d’elles tient dans sa main gauche un sachet de boulangerie vide, et dans sa main droite, un croissant déjà entamé. Elles ne s’adressent pas un mot. Devant elles, un gobelet de café vide et un numéro froissé de 20 minutes ont été oubliés sur un banc encore humide. Trois adolescentes s’approchent pour graver leurs noms à la craie blanche sur l’une des parois de la passerelle. Mais un gardien les aperçoit et se dirige vers elles en marmonnant. Apeurées, elles s’enfuient en laissant derrière elles leur ébauche.

Entretien du parc

Au bout de l’allée, un groupe de jardiniers ratisse le sol et nettoie les bosquets d’arbustes. Ils remplissent plusieurs brouettes rouillées de feuilles mortes, de branches et de mauvaises herbes. Un grand homme brun les rejoint d’un pas rapide, une tondeuse à la main, et commence la tonte de la pelouse. Sa trajectoire est précise, pas un pas de côté pour tracer ses lignes dans le gazon mouillé. Derrière lui, une odeur d’herbe fraîchement coupée se propage.

En haut du platane en face, est accrochée une mangeoire à oiseaux dont la peinture verte s’effrite. De nombreux piaillements aigus se font entendre dans les arbres, mais aucun volatile ne s’approche pour manger. Ils volent loin des promeneurs bruyants. Le célèbre ballon du parc, lui, ne volera pas aujourd’hui ; la brume est déjà trop dense, et le ciel menaçant.