Après les tueurs en série dans les Papillons Noirs, Olivier Abbou s’amuse avec les drones

Après sa collaboration avec Arte et Netflix pour la série à succès Les Papillons Noirs, Olivier Abbou s’est tourné vers Prime Vidéo pour son nouveau projet : Drones Games. Tourné pendant l’été 2022 dans les Landes, le film est en cours de montage.  

Au 26 rue Richer dans le 9ème arrondissement de Paris se trouvent les locaux de Blackship, une société de postproduction. Au fond de la cour de l’immeuble, des étalonneurs, des monteurs image et son, des producteurs cohabitent. Dans des salles isolées des autres bureaux, le monteur Benjamin Favreul et son assistant Bertrand De Seine peaufinent des séquences de Drones Games. Ils travaillent de concert avec Olivier Abbou, le réalisateur. Il est 9h00 le vendredi 9 décembre. L’équipe d’Amazon vient regarder les premières images du film à 14h00.  

Le fond de cour du 26 rue Richer dans le 9ème arrondissement de Paris

Cette rencontre est importante pour Olivier Abbou qui a choisi avec soin les séquences qu’il diffusera : « On va commencer avec le générique du début qui est un plan-séquence vertigineux de cinq minutes opéré au drone. Puis, on rentre dans le vif du sujet avec la course endiablée de drones dans le parking. Ensuite, on montre un autre aspect du film, plus intime et sensible, avec la rencontre entre Tom et Jane. Et bien sûr, on finit avec une dernière scène d’action : le braquage dans le supermarché avec les drones armés ».  

Vidéo d’un drone FPV dans un bowling aux Etats-Unis

Le temps presse !

Il reste des heures précieuses avant l’arrivée d’Amazon dans les locaux. Benjamin Favreul est chargé de perfectionner la séquence de la course de drones dans le parking d’un centre commercial. Cette scène joue des codes du jeu vidéo et de la BD. Le monteur rajoute des pop-ups – « OH ! », « BAM », « GAME OVER » – qui se mêlent aux images. Dès que des éléments graphiques sont ajoutés, des modifications doivent être apportées. Le monteur, aidé du réalisateur, ne cesse d’adapter l’image et le son. Dans la pièce d’en face, Bertrand De Seine réfléchit aux éléments graphiques du générique. Il hésite sur la typographie à choisir ; en teste plusieurs. Il jette son dévolu sur de larges lettres capitales jaunes avec un contour orange. Alors que l’assistant monteur semble satisfait du résultat, Olivier Abbou s’exclame : « Bertrand, tu ne veux pas animer les cartons [du générique] pour qu’ils suivent les mouvements du drone ? ». C’est reparti pour des heures de travail.  

Benjamin Favreul corrige les séquences qui seront montrées aux représentants d’Amazon Prime Video

A 13h, Matthieu Elkaïm, l’associé d’Olivier Abbou chez Jack n’a qu’un oeil [ndlr boite de production] et Noor Sadar, le coproducteur de chez White Lion, arrivent dans les locaux. Ils ont prévu un déjeuner avec Olivier Abbou afin d’établir un discours commun avant l’arrivée d’Amazon. Plus loin dans la rue Richer, dans un bistrot donnant sur les Folies Bergères, les trois hommes évoquent leur problématique principale : demander une rallonge financière. Olivier Abbou est préoccupé par la musique du film : « La bande-son est essentielle dans un young adult movie et pour l’instant on n’a pas le budget ». Tandis que Noor Sadar évoque les aspects plus techniques à Matthieu Elkaïm : « il faut demander deux semaines de montage supplémentaires et retarder la livraison du PAD [ndlr prêt à diffuser] d’au moins un mois ».  

14 heures. Il est temps de montrer les images aux représentants de Prime Vidéo. Pour les spectateurs, il faudra attendre septembre 2023.

Marnie Abbou 

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