Ryan Belaïche « Je me suis rendu compte que c’est difficile de faire de l’écriture un métier »

En tant qu’étudiant en deuxième année à l’Université Paris-Dauphine, Ryan Belaïche a une passion pour l’écriture. Il la nourrit en participant à La Plume, une association dauphinoise qui publie un journal trimestriel. Ryan va partager avec nous son expérience en tant qu’un rédacteur ainsi que son amour pour l’écriture.

1. Pouvez-vous présenter à La Plume ? 

La Plume est une association dauphinoise dont le rôle est de publier un journal trimestriel. Ce journal comporte diverses rubriques, telles que le sport, la société, l’internationale ou la culture. Il comprend également des interviews avec des étudiants dauphinois, ainsi qu’un dossier traitant d’un thème spécifique de chaque numéro. La Plume est un journal de référence, les articles sont factuels et les auteurs n’expriment pas leurs opinions personnelles. 

L’association se divise en 3 pôles : la rédaction, la communication et la trésorerie. Le pôle rédaction a pour mission d’écrire les articles pour les prochains numéros. Le pôle communication est responsable de la mise en forme des articles dans le journal et de la promotion des événements sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram. Enfin, le pôle trésorerie est chargé de trouver des sponsors pour financer le journal et de gérer les cotisations payées par des membres. 

2. Quelles sont vos motivations pour rejoindre cette association La Plume ?

Essentiellement pendant le lycée, j’étais animé par l’amour de l’écriture. J’ai écrit des articles sur des sites Internet. Par exemple, pendant les vacances d’été, j’ai écrit sur un site d’écriture généraliste qui s’appelle Terra Bellum. Il traite différents sujets, notamment la géopolitique. Ce qui m’a poussé à rejoindre l’association est l’opportunité d’améliorer ma technique d’écriture en apprenant de nouvelles compétences. Je peux également utiliser ma créativité pour aborder des sujets intéressants. Parfois, en lisant des actualités, j’ai envie de traiter un sujet particulier. La Plume est donc l’endroit où je peux écrire pour nourrir ma passion.

3. Parvenez-vous à concilier la vie associative avec les études ?

Concilier la vie associative avec les études n’est pas toujours facile, car le niveau d’exigence est très différent entre le lycée et l’université. Cet écart m’a contraint à mettre de côté de nombreuses activités que je faisais auparavant. Les activités de l’association ajoutent également beaucoup de travail, ce qui peut être difficile à suivre tout en étudiant. Toutefois, j’ai appris à trouver un équilibre au fil du temps.

Comme dans La Plume, l’équipe rédactionnelle écrit des articles tous les trois mois. Chaque membre décide volontairement à écrire les articles, on peut même décider de ne pas participer dans un numéro. La contribution de l’équipe rédactionnelle est donc moins régulière que celle des autres équipes qui doivent fournir un travail constant pour chaque numéro. Personnellement, les activités associatives ne doivent pas prendre une place trop importante dans la vie étudiante. Pour maintenir un équilibre, dans les périodes trop chargées, je décide de participer moins lorsque les périodes sont trop chargées afin de prioriser mes études.

4. Quelles sont les méthodes d’écriture employées pour rendre les articles attractifs ?

Chacun a sa propre méthode d’écriture. En ce qui concerne les méthodes d’écriture de La Plume, il y a une limite de caractères pour chaque article. Pour ma part, lorsque j’écris un article, j’essaie de le rendre le plus attractif possible en évitant un style trop académique. Pour y parvenir, j’écris l’article comme une histoire avec un début et une fin, en me concentrant sur un thème unique. J’essaie également d’organiser mes paragraphes de manière à ce que les lecteurs puissent facilement comprendre la logique de l’article. Je joue aussi sur la ponctuation pour rendre l’article plus agréable à lire.

Je suis actuellement en première et deuxième année d’une option de journalisme, ce qui m’aide beaucoup à écrire pour La Plume. Avant, j’avais l’habitude d’écrire des phrases longues, mais pour respecter la limite de caractères imposée par La Plume, 3000 caractères avec espaces compris, j’ai dû apprendre à écrire des phrases plus courtes et directes. Si les phrases sont trop longues et complexes, par exemple plus de quatre à cinq lignes, les lecteurs peuvent facilement se perdre. Les méthodes rédactionnelles journalistiques que j’ai apprises dans ma classe d’option sont également très utiles pour écrire pour La Plume. Par exemple, nous utilisons généralement le présent pour donner un aspect factuel à nos articles.

5. Comptez-vous faire dans l’avenir un métier dédié à l’écriture ?

Mon projet professionnel est très mouvant. Quand j’étais au lycée, j’avais de l’ambition de faire un métier dédié à l’écriture. J’écrivais dans un blog avec un ami. Les articles étaient sur l’histoire. C’était purement pour loisir. Pourtant, après, je me suis rendu compte que c’est difficile de faire de l’écriture un métier. Comme c’est mon loisir, mais c’est un loisir ponctuel. J’aime écrire des articles sur un coup de tête. Par exemple, j’ai vu un article sur la tension entre la Russie et l’Ukraine et ça me donne une idée d’envie d’écrire sur ce sujet. Même si je peux écrire sur plusieurs sujets, je ne pourrais pas écrire chaque semaine, à échéance régulière. Alors si ce n’est pas un sujet auquel je suis intéressé, c’est difficile d’écrire un article de bonne qualité. En plus, il y a des moments où je n’ai pas d’envie d’écrire et ça va détériorer la qualité de mes articles.

Propos recueillis par Hoang Ha DO

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