Chaque semaine, les artistes Xuman et Keyti prennent le micro pour raconter l’actualité en rappant. L’objectif du « JT rappé » : conscientiser la jeunesse en lui proposant un traitement de l’actualité qui prend le contre-pied de l’information traditionnelle.

Rendre l’information accessible aux jeunes sénégalais. C’est le pari de Xuman et Keyti, deux rappeurs dakarois, à l’origine du « JT rappé » qui propose un traitement décalé, pour ne pas dire engagé, de l’information, en reprenant les codes des journaux télévisés traditionnels.

 

 

Diffusé chaque semaine sur la chaîne de télévision privée 2STV, le « JT rappé » comprend une partie en français, la langue officielle, et une autre en wolof, la langue la plus utilisée au Sénégal.

« Le taux d’analphabétisme est élevé au Sénégal. Il y a énormément de jeunes qui ont arrêté l’école, qui n’y sont jamais allés ou qui ont été formés à l’école coranique. Ces jeunes, il faut les prendre en compte. L’idée du journal rappé, c’est de ratisser large et de rendre l’information accessible à toutes ces personnes », explique Keyti, présentateur de la partie wolof du journal.

Lancé en 2012, le « JT rappé » est une initiative de Xuman. « J’avais l’impression que l’on considérait le rap comme une musique de gosses et que l’actualité était pour les adultes. Je trouvais ça un peu injuste », raconte le rappeur.

Le « JT rappé » prépare actuellement sa cinquième saison. Le succès est tel que depuis sa création, le concept s’est exporté dans une dizaine de pays du continent africain : Mali, Burkina Faso, Togo, Ouganda ou encore Madagascar.

Marie Bail et Clémentine Pawlotsky

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