Il est jeune mais ne manque pas d’idées. Tout en étant embauché dans un distributeur de produits culturels, Romain cherche à lancer son entreprise selon une méthode de commerce bien spéciale.
Du haut de ses vingt ans, le jeune homme termine son Brevet Technique Supérieur en Management d’Unité Commerciale. Il l’effectue en apprentissage chez Leclerc Culture, spécialisé dans les technologies. Depuis tout petit, il est un grand fan des dernières innovations de la tech. Pour lui, évoluer dans cette galaxie des dernières innovations était une évidence. Également détenteur d’un certain sens du commerce, c’est dans la vente qu’il destine sa carrière professionnelle.
« Je veux travailler pour moi-même »
Ses chefs l’assurent, Romain est doué dans la vente, et pour appâter le client. De quoi conforter le jeune homme dans son choix. Il ne se satisfait pas pour autant de sa situation. « Quand je vois le chiffre d’affaire de mon magasin, ça me rend fou ! s’exclame-t-il. Je ne gagne pas assez de thunes avec l’alternance. » Voir que la boutique se porte de mieux en mieux, alors que son salaire n’augmente pas, a le don d’agacer l’étudiant. En parallèle de son travail, il a commencé à se renseigner pour trouver une autre source de revenu. « Je veux travailler pour moi-même, ne plus dépendre d’une boîte et de son patron. »
En regardant sur le net, il s’est renseigné sur le drop-shipping. Une méthode de commerce où le client passe sa commande au vendeur, qui contacte par la suite un grossiste qui expédie le produit. Ce concept l’intéresse plutôt, en tant que vendeur n’ayant pas besoin de stocks. Avec ses connaissances sur le monde entrepreneurial, il décide de se lancer dans l’aventure.
Formation sur le net
Avant toute chose, il doit apprendre à gérer ce genre de business. « Sur internet, j’ai vu qu’un vidéaste proposait des vidéos pour se former gratuitement. , s’en suivait un exercice-type pour assimiler le contenu proposé. » À la fin de cette formation plutôt originale, il avait besoin de trouver un produit test. Ce seront des lunchboxes chauffantes. « Ça m’a pris trois mois pour faire le site, comprendre la formation et me débrouiller solo. »
Il l’assure, c’est juste un coup d’essai. « Sur le long terme ce ne serait pas concluant. Maintenant, je veux pouvoir me lancer plus rapidement, avec d’autres produits de drop-shipping. » Il réfléchit désormais à proposer des caméras de vidéo-surveillance domestiques. « J’ai trouvé des caméras sous forme d’ampoule, que tu mets sur une lampe ; ou encore des toutes petites caméras de 3cmx3cm que tu peux dissimuler dans ta maison. »
Selon lui, l’essai est concluant. Romain est amplement motivé par ce projet. Son objectif : continuer en CDI avant de se déclarer auto-entrepreneur si ça marche bien. « Être indépendant, j’ai la fibre du commerce. » Pour être son propre patron, tout simplement.
CORENTIN BELARD