On n’est plus chez nous !

Ils sont là. Ils sont partout, dans nos villes, sur nos trottoirs. Ils nous toisent et ne daignent même plus s’écarter à notre passage.

Pour se protéger, nous sommes maintenant obligés de mettre des piques sur nos bâtiments. On se croirait revenu au moyen-âge, avec des châteaux forts pour repousser une invasion.

D’une saleté repoussante, ils défèquent partout, sans passer par la case toilette. Ce n’est pas leur faute, me diriez-vous. Certes, ils n’ont pas demandé à être dans cette situation. Mais quand même.

D’accord, au départ, ils étaient mignons avec leurs petits yeux et leur démarche rigolote. On avait bonne conscience quand on les nourrissait, dans les parcs. Mais quelle erreur !

Vous pourriez me dire que je cède à la peur, à la haine. Je n’en suis pas loin. Mais en même temps comprenez-moi. Un pigeon qui ne décolle qu’au dernier moment quand je passe à côté, moi, j’ai peur.

Ils m’insupportent

Car oui, je parle bien des pigeons à Paris. Si j’ai pris la plume, c’est qu’ils m’insupportent. Je ne les aime pas. Je les trouve beaucoup trop en confiance dans la ville. Qui n’a jamais reçu une fiente lourde et visqueuse, lâchée en plein vol par un volatile mal en point ? Et parfois même pas forcément malade ! Le vicieux…

Les pigeons, ces créatures grises avec le haut du cou légèrement vert, courtes sur leurs petites pattes à quatre doigts, sont vraiment les pires. Ils sont toujours en pleine expansion. Deux pigeons peuvent avoir jusqu’à 14 petits par an. Et sachant que ce type d’oiseaux peut se reproduire dès l’âge de 4 mois, ça va vite.

Alors nous n’en sommes pas encore à une extinction des humains à cause des pigeons. Il faut garder la raison. Mais un moment, il va vraiment falloir commencer à traiter ce problème. Et sans prise de bec.

Thibault LECOQ