Contreterrorisme : l’UE et le Royaume-Uni ne veulent pas couper les ponts
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En matière de lutte contre le terrorisme, le Royaume-Uni est à la pointe. Le Brexit alimente les craintes quant à la poursuite de sa collaboration avec l’Union européenne.
[/vc_column_text][vc_column_text][/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]« Le risque zéro n’existe pas, mais nous agissons contre une menace qu’aucun État membre ne peut vaincre seul », affirme Julian King. Dans une tribune, le commissaire européen à la sécurité défend le bilan de l’Union européenne en matière de lutte contre le terrorisme depuis les attentats de janvier 2015. Echange d’informations policières, législation sur les armes à feu, réseau d’information sur la radicalisation… Autant de dispositifs auxquels le Royaume-Uni ne devrait plus avoir accès après le Brexit.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Elément central des négociations : la relation future entre Londres et les agences européennes de coopération policière ou judiciaire. Parmi elles, Europol. Chargée de coordonner la coopération des polices nationales, elle constitue « sans doute le principal instrument en matière de lutte antiterroriste », souligne Arnaud Danjean. Ce député européen (PPE), membre de la commission spéciale sur le terrorisme, estime que le Royaume-Uni joue un rôle moteur dans le fonctionnement d’Europol. Les Britanniques ont encouragé sa création, et participent activement au partage d’informations.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Une relation « sur-mesure »
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Pour Theresa May, pas question d’abandonner la coopération. « Il est clair que le Royaume-Uni cherchera une relation sur-mesure avec Europol », indique un document officiel britannique, publié le 18 septembre 2017. L’agence a déjà noué des partenariats de coopération avec des pays tiers, comme le Canada, les Etats-Unis ou la Suisse. Ces pays échangent ainsi des informations stratégiques et opérationnelles avec Europol et disposent d’agents au sein de l’organisation.[/vc_column_text][vc_hoverbox image= »703″ primary_title= » » hover_title= »Theresa May à Florence le 22 septembre 2017″ hover_background_color= »white » css= ».vc_custom_1515771646658{background-color: #ffffff !important;} »]« Pour garder notre peuple en sécurité et pour pérenniser nos valeurs comme nos intérêts, je crois que, malgré le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne, la qualité de notre coopération doit être préservée. {…} Comme les menaces que nous vivons sont plus fortes que jamais auparavant, je crois qu’il est vital que nous travaillions ensemble pour imaginer un nouvel accord dynamique, au-delà de ce qu’il existe déjà au niveau européen. »[/vc_hoverbox][vc_column_text][/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Autre dispositif européen concerné par le Brexit : le mandat d’arrêt européen. Mehdi Nemmouche, auteur de la tuerie au Musée juif de Bruxelles en 2014, en a fait l’objet. Grâce à cette procédure, il a été arrêté en France puis remis à la Belgique. Le Royaume-Uni aimerait continuer à utiliser ce mécanisme, confie une personne proche de la commission. Pas moins de 8.000 individus ayant fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen ont été arrêtés entre 2004 et 2015, selon le gouvernement britannique.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Les craintes portent également sur l’accès aux différents fichiers de données européens. Le système d’information Schengen (SIS), par exemple, centralise les signalements de personnes recherchées ou faisant l’objet d’une enquête. Il a été consulté près de 3 milliards de fois en 2015 et 4 milliards en 2017. Même en dehors de l’espace Schengen, le Royaume-Uni y a accès. Mais ce droit pourrait être remis en cause par le Brexit, puisque le SIS n’est en théorie pas accessible aux pays-tiers.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Le Royaume Uni n’obtiendra « pas de droits sans obligations », martèle-t-on à la Commission. L’équipe de négociation a commencé à poser des lignes rouges en terme de protection des donnés personnelles. Bruxelles veut que « les données antérieures au 29 mars 2019 soient à l’avenir protégées par le Royaume-Uni avec les mêmes standards qu’actuellement », en particulier la garantie des droits des citoyens, explique un fonctionnaire.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Paradoxalement, Londres cherche à retrouver son indépendance, mais pourra être contraint de suivre le droit communautaire pendant encore longtemps. « Les législations européennes, même si elles ne s’appliquent pas aux pays non membres, servent de standard à la plupart d’entre eux », comme la Norvège ou la Suisse, juge Arnaud Danjean.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
« Le renseignement échappe très largement aux aléas du Brexit »
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Il relativise néanmoins l’impact du Brexit sur la coopération antiterroriste. L’essentiel de ce travail passe par des accords bilatéraux entre les services de renseignement. Mais si les négociations deviennent houleuses entre Britanniques et Européens, une telle entente peut-elle perdurer ? Aucune inquiétude à avoir selon Arnaud Danjean, qui a travaillé pour les renseignements français, la sphère du renseignement dispose d’une très forte autonomie.[/vc_column_text][vc_column_text]
« Lorsqu’il y a eu une brouille diplomatique en 2003 entre la France et les Etats-Unis des suites du conflit en Irak, il n’y a eu aucun impact sur le partage de renseignement. Nous pouvons raisonnablement penser que le renseignement échappera très largement aux aléas du Brexit. » – Arnaud Danjean, député européen
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Les négociations avaient pourtant mal commencé. Début 2017, le gouvernement britannique avait menacé d’affaiblir la coopération sur l’antiterrorisme, si un accord économique satisfaisant n’était pas trouvé. « En termes de sécurité, pas d’accord signifierait un affaiblissement de notre coopération dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme », écrivait la Première ministre Theresa May au président du Conseil européen, le 29 mars 2017. Une position « très mal vécue » dans les instances européennes, confie un fonctionnaire de la Commission. L’Union craignait ainsi de ne plus bénéficier des renseignements américains, obtenus par le Royaume-Uni.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Le gouvernement britannique s’est vite ravisé. « Il est vital que nous travaillions ensemble pour imaginer un nouvel accord dynamique, au-delà de ce qu’il existe déjà au niveau européen », a déclaré Theresa May en septembre 2017. Le Royaume-Uni souhaite même détacher la sécurité du reste des négociations avec l’Union, et conclure ainsi un traité spécifique.[/vc_column_text][vc_single_image image= »496″ img_size= »large » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Marie Desrumaux, Romain Haillard et Victor Hamard
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