Les pêcheurs français s’inquiètent d’une fermeture des eaux britanniques

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Pour les pêcheurs de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France, les négociations sur le Brexit pourraient aboutir à une situation difficile. Ils travaillent en majorité dans les eaux britanniques. Ils pourraient ne plus y avoir accès. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Dans le port de Boulogne-sur-Mer, 60% de la pêche se fait dans les eaux britanniques. Une dépendance qui ferait d’un hard Brexit une situation dramatique. Les pêcheurs s’inquiètent d’une impossibilité d’accès aux eaux britanniques pour les flottilles européennes. « Les pêcheurs sont en première ligne, on ne peut pas être privé de 60% de son chiffre d’affaires », confie Jean-Noël Calon, chef de projet de la Mission Capécure 2020, organisée par la communauté d’agglomération du Boulonnais.
L’inquiétude des professionnels de la pêche est partagée par Antony Viera, secrétaire général du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) des Hauts-de-France. « Si les Britanniques nous empêchent l’accès à leurs mers, ce serait dramatique. Les hauturiers qui pêchent le lieu noir travaillent par exemple à 90% dans les eau écossaises », explique-t-il.
Et le secteur de la pêche est politiquement et économiquement important pour le pays. La France est actuellement la troisième puissance de pêche en Europe derrière l’Espagne et les Britanniques.[/vc_column_text][vc_single_image image= »762″ img_size= »large »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Un redécoupage des zones maritimes européennes
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]La France n’est pas la seule à pêcher chez les Britanniques. D’autres pays européens comme l’Espagne et les Pays-Bas y sont présents. Pour l’instant, les pêcheurs de l’Union européenne peuvent venir jeter leurs filets dans les eaux britanniques, qui vont jusqu’à 370 km des côtes. Toute la partie au-delà de 22 km depuis les côtes est ouverte aux Européens. Demain, si aucun accord n’est trouvé, ces zones seront réservées aux Britanniques.
Cette situation obligerait les pays européens à renégocier les règles. Par exemple, la répartition des stocks de poissons entre les pays. Celle-ci n’a pas été renégociée depuis 1983. Certains, comme les pêcheurs espagnols, pourraient espérer revenir dessus.
Pour Antony Viera, « si l’accès à certaines ressources n’est plus possible, les pêcheurs français, néerlandais, belges ou même espagnols vont devoir se partager des zones plus restreintes et donc des stocks moins importants« .[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_single_image image= »453″ img_size= »large » add_caption= »yes »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Les pêcheurs britanniques ont massivement voté en faveur du Brexit, dans l’espoir de retrouver un contrôle exclusif sur leur zone de pêche. Mais interdire l’accès aux Européens serait-il favorable aux Britanniques ? Pas sûr, selon une source anonyme de la Commission européenne. « Un hard Brexit serait mutuellement suicidaire », dit-elle. Actuellement, 66% des poissons capturés par les Britanniques sont exportés vers l’UE, selon un rapport du comité européen de la Chambre des Lords en août 2016. Les Européens pourraient en réponse fortement taxer la marchandise britannique.
« On peut rendre les arrivées de poissons issus du Royaume-Uni plus difficile, notamment avec les droits de douane. Mais on ne fait pas ce que l’on veut, notamment dans le cadre de l’OMC », précise un employé du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Au Royaume-Uni, le secrétaire à l’environnement Michael Gove a annoncé en août 2017 que les bateaux européens resteraient admis dans les eaux britanniques. Des propos qui pourraient bien décevoir les pêcheurs britanniques pro-Brexit.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]
Des nouveaux accords de pêche en perspective
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Mais les négociations apparaissent toujours floues pour les pêcheurs. « Nous sommes justement inquiets car nous ne savons pas où nous allons », explique le secrétaire général du CRPMEM des Hauts-de-France. Il ne semble pas croire à une fermeture totale des zones de pêche britanniques. Ce serait « une déclaration de guerre » précise-t-il. Les négociations viennent de débuter. Les professionnels du secteur ont à l’heure actuelle peu d’informations.
Une des solutions envisageables est un accord de libre-échange. Elle autoriserait les exportations et la pêche entre les pays. Comme le font par exemple l’Islande, la Norvège ou encore les Îles Féroé. Le Royaume-Uni serait alors contraint d’appliquer les lois et normes européennes dont il souhaitait se libérer.
« Il ne faut écarter aucune piste », nuance tout de même une source du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Arthur Gasqueres , William Poutrain, Valentin Chatelier
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