Recherche universitaire : une entente à prolonger

L'université d'Oxford au Royaume-Uni est particulièrement touchée par le "Brexodus", selon The Independent / DR

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Le Royaume-Uni et l’Union européenne semblent avoir tout intérêt à coopérer en matière de recherche universitaire. Pour les Britanniques, le risque à terme est de perdre en attractivité. Les Européens, eux, ne sont pas sûrs de voir revenir leurs universitaires expatriés.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Après le Brexit, il n’y aura plus d’universités européennes dans le top 10 mondial, un constat amer mais bien réel. Aujourd’hui, seules les institutions britanniques trustent les premières places des classements internationaux, souvent élaborés sur des critères mettant en valeur la recherche. Cette visibilité attire des universitaires internationaux et européens : au Royaume-Uni, près d’un sur cinq vient d’un pays de l’Union européenne.

Pour le journal britannique The Independent, les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’UE sont déjà visibles dans ce secteur : Plus de 2 300 chercheurs européens ont quitté le pays en 2015-2016. La prestigieuse université d’Oxford est la plus touchée avec 230 départs sur 1 700 chercheurs européens, soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente. Des chiffres confirmés par un porte-parole de la 7ᵉ université mondiale. Même si les arrivées restent constantes pour le moment, l’augmentation des départs montrent que le sujet inquiète.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_hoverbox image= »644″ primary_title= » » hover_title= »Classement de Shanghai 2017″]Dans ce classement mondial des universités publié en 2017, Cambridge et Oxford sont les seules universités européennes présentes dans le top 10.

Après le 29 mars 2019, l’Union européenne ne comptera plus d’établissements universitaires à ce niveau.[/vc_hoverbox][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

« Depuis l’annonce du Brexit, l’ambiance a clairement changé. En tant qu’expatriée, je suis dans l’expectative la plus complète à titre professionnel et personnel », confie Constance Bantman, chercheuse française en histoire politique et sociale à l’université du Surrey (sud-ouest de Londres). Depuis juin 2016, son établissement a mis en place une cellule de soutien administratif et financier pour rassurer les professeurs et les étudiants européens.

Un moyen utile généralisé dans la majorité des universités britanniques, selon Simon Usherwood, spécialiste des relations anglo-européennes et auteur du blog Politics@Surrey. « Cela permet de réduire les incertitudes liées aux négociations. Mais le changement ne sera pas radical en mars 2019. Les conséquences se verront plutôt à long terme avec une baisse de l’attractivité et des financements de recherche universitaire. » L’Union européenne contribue actuellement au financement de la recherche britannique via le programme Horizon 2020, dont le budget atteint 75 milliards d’euros pour 2014-2020.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_raw_html]JTNDZGl2JTIwY2xhc3MlM0QlMjJpbmZvZ3JhbS1lbWJlZCUyMiUyMGRhdGEtaWQlM0QlMjI4MDg0NDViNC02MWIwLTQ5NTctYTU3Yy1iNjNkYWEzMzYzYTQlMjIlMjBkYXRhLXR5cGUlM0QlMjJpbnRlcmFjdGl2ZSUyMiUyMGRhdGEtdGl0bGUlM0QlMjJTdGVwJTIwYnklMjBTdGVwJTIwQ2hhcnRzJTIyJTNFJTNDJTJGZGl2JTNFJTNDc2NyaXB0JTNFJTIxZnVuY3Rpb24lMjhlJTJDdCUyQ3MlMkNpJTI5JTdCdmFyJTIwbiUzRCUyMkluZm9ncmFtRW1iZWRzJTIyJTJDbyUzRGUuZ2V0RWxlbWVudHNCeVRhZ05hbWUlMjglMjJzY3JpcHQlMjIlMjklMkNkJTNEbyU1QjAlNUQlMkNyJTNEJTJGJTVFaHR0cCUzQSUyRi50ZXN0JTI4ZS5sb2NhdGlvbiUyOSUzRiUyMmh0dHAlM0ElMjIlM0ElMjJodHRwcyUzQSUyMiUzQmlmJTI4JTJGJTVFJTVDJTJGJTdCMiU3RCUyRi50ZXN0JTI4aSUyOSUyNiUyNiUyOGklM0RyJTJCaSUyOSUyQ3dpbmRvdyU1Qm4lNUQlMjYlMjZ3aW5kb3clNUJuJTVELmluaXRpYWxpemVkJTI5d2luZG93JTVCbiU1RC5wcm9jZXNzJTI2JTI2d2luZG93JTVCbiU1RC5wcm9jZXNzJTI4JTI5JTNCZWxzZSUyMGlmJTI4JTIxZS5nZXRFbGVtZW50QnlJZCUyOHMlMjklMjklN0J2YXIlMjBhJTNEZS5jcmVhdGVFbGVtZW50JTI4JTIyc2NyaXB0JTIyJTI5JTNCYS5hc3luYyUzRDElMkNhLmlkJTNEcyUyQ2Euc3JjJTNEaSUyQ2QucGFyZW50Tm9kZS5pbnNlcnRCZWZvcmUlMjhhJTJDZCUyOSU3RCU3RCUyOGRvY3VtZW50JTJDMCUyQyUyMmluZm9ncmFtLWFzeW5jJTIyJTJDJTIyaHR0cHMlM0ElMkYlMkZlLmluZm9ncmFtLmNvbSUyRmpzJTJGZGlzdCUyRmVtYmVkLWxvYWRlci1taW4uanMlMjIlMjklM0IlM0MlMkZzY3JpcHQlM0UlM0NkaXYlMjBzdHlsZSUzRCUyMnBhZGRpbmclM0E4cHglMjAwJTNCZm9udC1mYW1pbHklM0FBcmlhbCUyMWltcG9ydGFudCUzQmZvbnQtc2l6ZSUzQTEzcHglMjFpbXBvcnRhbnQlM0JsaW5lLWhlaWdodCUzQTE1cHglMjFpbXBvcnRhbnQlM0J0ZXh0LWFsaWduJTNBY2VudGVyJTNCYm9yZGVyLXRvcCUzQTFweCUyMHNvbGlkJTIwJTIzZGFkYWRhJTNCbWFyZ2luJTNBMCUyMDMwcHglMjIlM0UlM0NhJTIwaHJlZiUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGaW5mb2dyYW0uY29tJTJGODA4NDQ1YjQtNjFiMC00OTU3LWE1N2MtYjYzZGFhMzM2M2E0JTIyJTIwc3R5bGUlM0QlMjJjb2xvciUzQSUyMzk4OTg5OCUyMWltcG9ydGFudCUzQnRleHQtZGVjb3JhdGlvbiUzQW5vbmUlMjFpbXBvcnRhbnQlM0IlMjIlMjB0YXJnZXQlM0QlMjJfYmxhbmslMjIlM0VTdGVwJTIwYnklMjBTdGVwJTIwQ2hhcnRzJTNDJTJGYSUzRSUzQ2JyJTNFJTNDYSUyMGhyZWYlM0QlMjJodHRwcyUzQSUyRiUyRmluZm9ncmFtLmNvbSUyMiUyMHN0eWxlJTNEJTIyY29sb3IlM0ElMjM5ODk4OTglMjFpbXBvcnRhbnQlM0J0ZXh0LWRlY29yYXRpb24lM0Fub25lJTIxaW1wb3J0YW50JTNCJTIyJTIwdGFyZ2V0JTNEJTIyX2JsYW5rJTIyJTIwcmVsJTNEJTIybm9mb2xsb3clMjIlM0VJbmZvZ3JhbSUzQyUyRmElM0UlM0MlMkZkaXYlM0U=[/vc_raw_html][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]« Le futur de la recherche européenne ne se fera pas sans les Britanniques, et inversement »

Au sein de la Commission et du Parlement européen, certains pensent que les négociations sur la recherche ne seront pas le point le plus problématique des discussions. Thomas Jorgensen, coordinateur de la politique de l’Association européenne des universités (EUA), qui met en réseau 850 universités européennes dans près de 50 pays, va dans ce sens : « Le futur de la recherche européenne ne se fera pas sans les Britanniques, et inversement. Je suis relativement confiant sur l’accord obtenu qui sera bénéfique pour tout le monde. » Des modèles de coopération existent déjà. La Suisse bénéficie par exemple d’un régime particulier depuis près de vingt ans.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_hoverbox image= »621″ primary_title= »Les Britanniques, possibles futurs petits Suisses  » hover_title= » » css= ».vc_custom_1520873305655{margin-top: 10px !important;margin-right: 10px !important;margin-bottom: 10px !important;margin-left: 10px !important;} »]

Imiter la Suisse et sa coopération avec l’Union européenne en matière de recherche. Le Royaume-Uni l’envisage car les Helvètes ont connu une situation similaire. Ils ont voté, le 9 février 2014, en faveur d’une initiative « Contre l’immigration de masse ». La régulation des flux migratoires a été un point déterminant dans le choix du Brexit. Pourtant très attractive pour les chercheurs (50% de ceux qui y travaillent sont de nationalité étrangère), la Suisse a alors été marginalisée et ses universitaires ont été exclus des projets de recherche européens. Ce n’est que le 1er janvier 2017 que la Confédération helvétique a rejoint, en tant qu’Etat associé, le projet Horizon 2020. 

Un statut avantageux. Les chercheurs installés en Suisse peuvent participer aux projets européens. Ils ont aussi accès aux financements alloués par l’Union européenne dans le domaine de la recherche.

Le modèle suisse présente cependant quelques inconvénients pour le Royaume-Uni. Le pays perd son droit de vote, et donc sa capacité décisionnelle au sein des programmes de recherche européens. Autre difficulté de ce statut: l’incertitude concernant la contribution financière du pays à la recherche européenne. Celle-ci risque de varier en fonction de l’accord final entre l’UE et le Royaume-Uni.

Le principal obstacle à la réalisation de ce scénario est l’absence de libre-circulation que souhaite le Royaume-Uni. Un point essentiel sur lequel Britanniques et Européens doivent s’entendre pour défendre leurs intérêts communs en matière de recherche. 

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« Aujourd’hui, en 2018, les universités françaises et allemandes ne sont pas au niveau. Les chercheurs installés au Royaume-Uni risquent donc de partir aux Etats-Unis ou en Chine pour retrouver des conditions de travail similaires  », affirme le coordinateur de l’EUA. Le risque pour les Européens de ne pas voir revenir leurs chercheurs expatriés existe aussi pour des raisons familiales. Mariée à un Britannique depuis treize ans, Constance Bantman a obtenu l’an dernier le droit de résidence et entame les démarches pour devenir citoyenne britannique. Elle confie: « Mes enfants sont nés ici, je m’imagine mal quitter le Royaume-Uni. »

Robin Bjalon, Adrien Palluet et Sébastien Rouxel

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