
Surcoûts, retards… Les projets gigantesques de transports sont souvent critiqués pour les dérives budgétaires qu’ils engendrent. A l’occasion de la conférence « Les mégaprojets : malédiction pour les finances publiques ou aubaines économiques », les intervenants ont présenté quelques-uns de ces mégaprojets. En voici l’historique…et parfois les surcoûts.
- Le Grand Paris
Probablement le mégaprojet de transports le plus critiqué en France aujourd’hui, le Grand Paris a été présenté par Jean-Claude Prager, directeur des études économiques de la Société du Grand Paris. Pour lui, ces nouvelles lignes de métro permettront de réduire les inégalités dans la région parisienne. Affirmation qui est très largement contestée par de nombreuses associations qui accusent le Grand Paris de gentrifier les quartiers populaires et « chasser les pauvres« .
- Le Tunnel de Saint-Gothard
Nicolas Steinmann, responsable des équipements d’AlpTransit, la société de gestion du Tunnel de Saint-Gothard, a beaucoup insisté sur le caractère écologique et démocratique de la construction du projet. Marc Ivaldi, directeur des études EHESS de Toulouse School of Economics, rejoint le Suisse sur ce point : « Il est indispensable d’associer les populations concernées pour avoir un consensus et pouvoir avancer. Le référendum en Suisse, et sur cet exemple de mégaprojet, est intéressant ».
- Le Crossrail à Londres
Le « RER géant » londonien verra finalement le jour en 2019, un an après la date prévue, si l’on en croit les déclarations du Premier ministre en janvier dernier. Le projet qui prévoit d’accueillir 200 millions de passagers par an, a été pensé depuis les années 40, illustration de la durée de « gestation » très longue qui accompagne ces mégaprojets.
Clara Robert-Motta