
Le Conseil d’évaluation de l’École (CEE), organisme indépendant créé en 2019, a évalué 800 établissements scolaires l’année dernière. Sa directrice, Béatrice Gille, qui a participé à la conférence des JÉCO « Comment évaluer notre école et dans quel but ? », a résumé pour l’Echo des Jéco les implications de ce conseil dans le système éducatif français.
Quel est le rôle du Conseil d’évaluation de l’École ?
Il a une mission générale d’évaluation de l’organisation, du fonctionnement et des résultats de l’enseignement scolaire. Il a également pour objectif de structurer et de veiller à la cohérence de l’ensemble des évaluations qui sont produites par les ministères, et de piloter et définir le cadre d’évaluation des établissements scolaires, ce qui est une nouveauté en France. Sont concernés par ce nouveau dispositif les écoles, collèges et lycées.
Comment les établissements ont-ils vécu cette évaluation ?
Les retours que l’on a à ce jour montrent un grand intérêt des établissements pour la démarche d’autoévaluation, c’est-à-dire que les établissements se sont mobilisés pour s’analyser, s’observer, pour voir comment ils mettaient en œuvre leur mission de service public. Ça a été bien perçu et je pense que ça a été un très grand bénéfice pour eux. Ils étaient également très en attente du regard des évaluateurs externes pour préparer leur projet d’établissement.
Qu’en est-il de la question des inégalités pour le Conseil ?
Le Conseil a évidemment aussi la mission de travailler sur l’équité scolaire et donc de voir en matière d’évaluation ce qu’on pourrait mettre en œuvre comme évaluation, qui nous permette d’améliorer l’équité scolaire en France. C’est en effet un sujet compliqué et difficile mais essentiel. Nous sommes d’ailleurs en ce moment en train de nous structurer pour instruire ce sujet avec l’aide de chercheurs, de professionnel de l’évaluation et des acteurs concernés.
Leslie Larcher