Semaine de quatre jours : LDLC l’a testée…et approuvée

5 % des entreprises françaises ont déjà adopté la semaine de quatre jours (étude ADP).

Pour trouver le bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle des salarié⸱e⸱s, de plus en plus d’entreprises se laissent séduire par la semaine de quatre jours de travail. En France, le groupe lyonnais LDLC l’a déjà adoptée. Son cofondateur Olivier de La Clergerie était l’invité de la conférence « Les révolutions du travail » ce jeudi aux Jéco 2022.

Quatre jours de travail par semaine. 32 heures de travail. 35 heures payées. Voilà le rythme hebdomadaire proposé aux salariés du groupe LDLC depuis 2020. L’entreprise française de commerce en ligne est l’une des premières à avoir sauté le pas en France.

Résultat ? « On a vu une augmentation de l’engagement des collaborateurs. Il y a une baisse du stress très importante, un plaisir de venir au travail et un état d’esprit reposé, tout simplement », se réjouit Olivier de La Clergerie, fondateur de l’entreprise, devant un amphithéâtre rempli de l’Université Lyon II.

Il y a deux ans, son entreprise a réduit son nombre de jours travaillés par semaine pour une question de « bien-être » de son millier de salariées, histoire de restaurer un « temps de repos réel suffisant ».

« Beaucoup de cadres vont organiser leur vie personnelle pendant leur temps de travail car il n’ont plus le temps en dehors », continue Olivier de La Clergerie. Alors passer de cinq à quatre jours permet, selon lui, de libérer de vraies périodes de temps personnel aux employées. Des journées légèrement plus longues, mais moins d’heures travaillées par semaine et une journée de repos supplémentaire.

« Être beaucoup plus régulier dans la délivrance des tâches »

« Au fur et à mesure d’une semaine classique, il y a une baisse naturelle de la productivité. Mais sur quatre jours, la productivité est plus stable. L’équilibre que l’on a trouvé a permis d’être beaucoup plus régulier dans la délivrance des tâches », promet le directeur général du groupe LDLC.

Pourtant, pour le Lyonnais, « le débat n’est pas de travailler quatre ou cinq jours, mais de se demander comment on redonne du temps disponible aux cadres ». Alors la semaine plus courte n’est pas le seul tournant qu’a pris son entreprise. Les réunions chronophages sont aussi chassées, comme les tâches de « micro-contrôle » qui « surchargent » les cadres.

Et Olivier de La Clergerie l’assure, le changement d’organisation a été plébiscité par une écrasante majorité des collaborateurrices du groupe LDLC. En France, 64 % des salariées « seraient prêts à adopter la semaine de quatre jours », selon une étude d’ADP, spécialiste des ressources humaines. Seules 5% des entreprises tricolores l’ont mise en place à ce jour.

Edgar Groleau