
Les funérailles de la reine défunte Elizabeth II se tiennent ce lundi 19 septembre en l’abbaye de Westminster, à Londres. Du fait de leurs relations conflictuelles avec la couronne britannique, la présence de certains chefs d’Etat interroge.
Des centaines de dirigeants et dignitaires étrangers participent aux funérailles d’Elizabeth II, ce lundi. Des rois, une reine, des démocrates mais aussi quelques leaders autocratiques, dont la venue fait polémique.
Le second de Xi Jinping pour calmer les tensions
Le président chinois Xi Jinping sera absent des obsèques. C’est le deuxième homme du pouvoir, Wang Qishan, qui jouera l’intérim. Venu se recueillir hier auprès du cercueil de la reine, le vice-président de la république populaire de Chine veut envoyer un signal d’apaisement, après les tensions survenues l’année dernière entre son pays et le Royaume-Uni : en réaction aux critiques émises par des personnalités britanniques vis-à-vis des exactions menées à l’égard des Ouïghours, l’empire du Milieu avait tapé du poing sur la table. Neuf élus et personnalités ont depuis l’interdiction de pénétrer sur le sol chinois. Leurs avoirs en Chine ont également été gelés.
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Ben Salmane et le spectre de Khashoggi
Il est encore trop tôt pour savoir si Mohammed Ben Salmane se joindra aux funérailles de la reine. Quoi qu’il en soit, la potentielle venue du prince héritier d’Arabie Saoudite est fortement critiquée, en raison du non-respect des droits humains au sein de son royaume. Le souvenir de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018, est encore bien présent. Mohammed Ben Salmane, longtemps visé par les soupçons, a depuis été innocenté par la justice de son pays. Mais il y a un mois, la répression du pouvoir saoudien s’est de nouveau illustrée. Le journal britannique The Guardian a rapporté qu’une doctorante de l’université de Leeds, Salma Al-Chehab, avait été condamnée à 34 ans de prison pour des tweets féministes et pro-démocratie.
Bolsonaro en point noir
Jair Bolsonaro sera bien de la cérémonie. Présent hier au Westminster Hall, le président brésilien a ensuite adressé son “profond respect” à la reine, depuis l’ambassade du Brésil. Mais il en a profité pour tenir un discours anti-avortement et anti-drogue, à deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle dans son pays. Une prise de parole politique qui fait tache, en pleine période de deuil.
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