Entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, la douzième édition de la Route du Rhum fait naitre de nouvelles vocations pour les activités nautiques. Alors qu’à Saint-Malo, les deux semaines de festivités viennent tout juste de se clore, en Guadeloupe, l’effervescence commence à se manifester.

Ce mercredi 9 novembre, 138 skippers ont mis les voiles à 14h15. Avant le départ, jusqu’à 100 000 personnes s’étaient rassemblées à Saint-Malo ces quinze derniers jours pour célébrer le départ de la course transatlantique en solitaire. L’occasion pour l’école de voile de la baie de Saint-Malo (SNBSM) qui a participé à l’organisation du « village de la Route du Rhum » d’attirer de nouveaux adeptes.
« On s’attend à avoir davantage d’inscrits parce qu’on était assez visibles sur tout l’évènement, explique Lorelei Malesieux, chargée administrative de la SNBSM. D’autant plus que sur les 138 skippers, 20 sont originaires de la région de Saint Malo comme Maxime Sorel, Luke Berry, Morgane Ursault-Poupon ou Louis Burton. »
La SNBSM compte 700 membres à l’année et 1700 stagiaires l’été et espère une légère hausse des adhérents comme ce fut le cas en 2018, lors de la précédente édition de la Route du Rhum.
Forte attente en Guadeloupe
Dans son club de voile de Pointe-à-Pitre, Benoit Verdier relève un certain engouement pour les activités nautiques : « Dès septembre, la voile avait suscité un fort intérêt. J’ai noté une augmentation de 10% dans mes inscriptions. »
Le patron de Sailing Gwada, encadre également différentes sorties pendant un mois, organisées par sa communauté d’agglomération à l’occasion de la Route du Rhum. Ce mercredi, il est en sorti bateau entre Pointe-à-Pitre et Sainte-Anne. « Je ne suis qu’avec des gens qui ne connaissent pas grand chose au bateau. Ces animations se sont remplies très rapidement. Et ça va monter en puissance parce qu’on n’est qu’au début. » En effet, d’autres évènements vont avoir lieu à travers l’île comme par exemple l’ouverture du village nautique à Sainte-Anne, du 12 au 20 novembre.
Au centre sportif de Bas du Fort (CSBF), Ludivine Menut se réjouit que des skippers aient appris la voile dans son club comme Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin qui ont tous deux grandi en Guadeloupe.
La professeure de voile est fière : « Le fait qu’il y ait des Guadeloupéens qui participent à la course, ça donne de bons exemples à nos jeunes. » Elle espère que les skippers viendront saluer les 120 adhérents du CSBF à leur arrivée en Guadeloupe.
La peur de louper l’arrivée des skippers
Le club de Robin Desrousseaux ne forme pas à la régate. Pourtant, le professeur de voile de Deshaies remarque un intérêt certain chez ses stagiaires : « Mon club n’est pas axé vers la compétition mais cette course intéresse un peu tout le monde. Il y a un engouement encore plus fort de la part de mes stagiaires réguliers. Ils espèrent tous que les skippers vont arriver sur leurs jours de congé, pour ne pas les louper. » Afin d’avoir une chance de pouvoir les observer, Robin Desrousseaux a prévu d’étudier les trajectoires de chaque voilier aux abords de la Guadeloupe. Les premiers skippers devraient arriver d’ici sept jours Pointe-à-Pitre.