Affaire Bismuth : Nicolas Sarkozy se défend en appel

Deuxième round pour l’ancien président de la République. Condamné le 11 mars dernier à trois ans de prison dont un an ferme pour « corruption » et « trafic d’influence ».

C’est en force que Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République (2007-2012) arrive à la Cour d’appel de Paris. Au côté de son avocate Jacqueline Laffont, il salue les journalistes avant de s’engouffrer dans la salle des audiences. Gilbert Azibert, ancien premier avocat général de la Cour de cassation et Thierry Herzog, l’ex-avocat de Nicolas Sarkozy, se sont présentés en toute discrétion. Ils se réunissent tous les trois pour le procès en appel de l’affaire Bismuth.

Jusqu’au 16 décembre, les juges devront statuer sur la culpabilité des trois hommes pour  » trafic d’influence » et « corruption » et sur les peines établis en première instance. « Cela fera 43 ans que je suis avocat. J’aimerais que la Cour me rende mon honneur et me permette de sauver ma robe« , témoigne tristement l’ex-avocat à la barre. Les trois prévenus ont protesté contre les condamnations de première instance : trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme ; et cinq ans d’interdiction d’exercer à la barre pour Thierry Herzog. « Je conteste ma culpabilité avec ma plus grande force« , raconte avec véhémence Nicolas Sarkozy. Première fois qu’un ancien président de la République est condamné.

Trois affaires en une

Huit ans depuis le début de la procédure. Nicolas Sarkozy est mis sur écoute en 2014. Une enquête est menée sur un possible financement libyen de la campagne de l’ancien président de la République en 2007. Les juges découvrent alors un troisième téléphone au nom de « Paul Bismuth », alias Nicolas Sarkozy, en janvier 2014. Ce dernier échange clandestinement avec son avocat Thierry Herzog. Selon l’accusation, les deux hommes ont proposé un marché à Gilbert Azibert afin d’obtenir des informations sur l’affaire Lilianne Bettencourt. En contrepartie, le président de la République aurait aider l’ex-haut magistrat à avoir un poste à Monaco.

La défense de Nicolas Sarkozy et de Thierry Herzog n’a pas flanché aujourd’hui. Jacqueline Laffont, l’avocate de l’ancien président de la République, a rappelé que c’était « une affaire bien curieuse de corruption« . En effet, Gilbert Azibert n’a pas eu le poste et Nicolas Sarkozy a obtenu un non-lieu en 2013.

Audrey GUETTIER

Légende : La Cour d’appel de Paris tranchera la semaine prochaine sur l’affaire Bismuth – Crédit Audrey Guettier

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