
Reconnu coupable de corruption de mineurs, Jean-Marc Morandini est condamné à un an de prison avec sursis. Sa peine est assortie d’une obligation de soins. L’animateur va faire appel de la décision, selon ses avocates.
Absent pour son jugement. L’animateur Jean-Marc Morandini est condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi. Il est reconnu coupable de corruption de mineurs sur trois adolescents entre 2009 et 2016, soit l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés.
Le tribunal prescrit également à l’homme de télévision une obligation de soins pour « interroger ses passages à l’acte transgressif ». L’une de ses avocates, Corinne Dreyfus-Schmidt, indique que son client va faire appel de cette décision qu’elle juge « extrêmement sévère ».
Inscription au fichier des délinquants sexuels
Le tribunal estime que l’animateur ne pouvait pas ignorer la minorité des trois jeunes hommes qui l’accusent, âgés de 15 et 16 ans au moment des faits. Jean-Marc Morandini est désormais inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Le tribunal précise que l’animateur ne peut être qualifié « de prédateur ou de pédophile ».
Me Francis Szpiner, avocat d’un des plaignants et de l’association La Voix de l’Enfant, estime que « le tribunal s’est trompé lourdement sur ce premier point » : « Quand vous organisez des castings bidons, ce que le tribunal reconnaît, ce n’est pas du tout un accident (…) c’est une manœuvre de prédateur. »
Messages à caractère sexuel
Pour rappel, l’homme de télévision était jugé le 24 octobre dernier pour avoir demandé à un jeune de 16 ans en 2009 de se dénuder et de se masturber devant lui lors d’un faux casting organisé chez lui. Il lui était également reproché d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à deux adolescents de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016. À la barre, l’animateur avait déclaré ne pas se souvenir du casting et plaidé « l’humour » concernant les messages.
Jean-Marc Morandini sera jugé dans les prochains mois à Paris pour une autre affaire portant sur le harcèlement sexuel d’un comédien majeur lors de castings dénudés.
Léa Beaudufe-Hamelin avec AFP
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