
La 38e édition du Salon du livre et de la presse jeunesse a pris fin lundi 5 décembre. Les thèmes d’actualité ont particulièrement été appréciés par le public, venu en masse.
« Il était une fois, deux frères qui se partagent une forêt. Le premier s’installe simplement, il aime la nature. Le second rase tous les arbres. C’est l’histoire de Forêt des frères de Yukiko Noritake (Actes Sud). » Après six jours d’évènement, la dernière page du 38e Salon du livre et de la presse jeunesse se tourne ce lundi 5 décembre.
Après deux éditions en berne, Covid oblige, le salon retrouve son public. Scolaires, parents enfants ou adolescents. Près de 180 000 personnes se son pressées pour découvrir les nouveautés jeunesse. « Ça fait chaud au cœur de retrouver l’affluence d’avant la pandémie », soupire de soulagement Sophie Giraud, directrice éditoriale chez Hélium. Même son de cloche chez la maison d’édition Albin Michel. Malgré l’inflation, le bruit du tiroir-caisse ne s’arrête pas. « Certains ouvrages ne sont plus en rayon, ils sont victimes de leur succès », souligne de son côté Louise Dakono, responsable des relations libraires et événements pour Albin Michel.
Cape, épée et actualité
Sur les étales des stands du salon, les ouvrages jeunesse traitant de l’écologie se sont glissés au milieu des BD et autres romans de cape et d’épée. Les maisons d’édition se sont toutes emparées du sujet. Il suffit de déambuler entre les stands pour remarquer la myriade d’œuvres aux teintes vertes. Au stand Helium, Charlène et sa fille Zoé s’amusent avec un pop-up. Le duo admire les mécanismes de papier de Oceano, un livre qui sensibilise aux déchets déversés dans les océans. « Plutôt que de dire, recycle tes déchets, ne les jette pas par terre, ces livres passent par l’humour, de jolis dessins, etc. C’est pédagogique », s’amuse Charlène. L’assistante juridique repartira les bras chargés de trois livres.

Chez les adolescents aussi, l’actualité se glisse entre les pages. Le fantastique et la romance restent les thèmes favoris des jeunes adultes. Mais cette année, les romans Queer et Black Lives Matter font une percée « spectaculaire », s’exclame Rachel Nouail, libraire pour la maison d’édition Nathan. « La nouvelle génération est bien plus engagée, et ça se ressent dans leurs lectures », poursuit-elle. Concrete rose, The Hate U Give ou Parée pour percer. Les trois romans d’Angie Thomas, auteure afro-américaine se sont arrachés au salon du livre jeunesse.
Salomé Ferraris
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