Alix, gérante d’une boutique vintage : « Je suis contente de contribuer à la vie du 19e »

Alix, 34 ans, range des vêtements dans sa boutique vintage. Maxime Dhuin / IPJ

Avocate pendant dix ans, Alix a ouvert sa boutique vintage dans le 19e arrondissement de Paris. Trouver sa clientèle dans le quartier n’a pas été de toute simplicité.

Quand on parle de friperie ou de boutique vintage, on pense peut-être plus au Marais qu’au 19e. Pourquoi avoir ouvert votre boutique ici ?

J’ai commencé à vendre des vêtements chinés sur internet à la fin du confinement. Quand j’ai vu qu’un local avec vitrine se libérait dans ma rue, j’ai sauté sur l’occasion. Mon appartement débordait de fringues (rires) ! Aujourd’hui, ma clientèle est principalement constituée d’habitants du quartier et je suis contente de contribuer, à ma petite échelle, à la vie du 19e. J’aime que les gens du coin viennent directement dans le magasin. Les vêtements sont faits pour être vus, touchés et essayés.

Est-ce que trouver sa clientèle prend du temps ?

Au départ, c’était assez difficile parce que Le Détour est une boutique vintage et pas une friperie. Il y a un travail de sélection des pièces. Elles coûtent forcément un peu plus cher. J’ai mis du temps à me constituer cette clientèle de proximité. Mais après un peu plus d’un an, ça commence à vraiment bien marcher grâce au bouche-à-oreille. D’ailleurs, certains clients viennent d’autres coins de Paris parce qu’ils sont passionnés de vintage, ou parce que leurs amis connaissent la boutique et la leur font découvrir !

Le Détour (à gauche) est une boutique vintage située rue Euryale Dehayvin dans le 19e. Maxime Dhuin / IPJ

Votre compte Instagram très actif vous aide-t-il à développer votre clientèle ?

Instagram, c’est surtout un moyen de se rappeler au bon souvenir des gens. Ça me permet de fidéliser les clients en mettant en avant de nouvelles pièces chaque jour. Mais communiquer sur les réseaux me prend plusieurs heures par semaine, c’est une grosse partie de mon travail. Récemment, je me suis même demandé si je n’allais pas arrêter de poster parce que c’est chronophage et que j’aimerais me déconnecter des réseaux sociaux.

Finalement, vous n’avez pas arrêté ?

J’ai trop peur que ça se répercute sur mon chiffre d’affaires. Instagram reste pratique pour communiquer sur les dernières fringues que j’ai chinées et j’aime beaucoup échanger avec les gens qui me suivent. Savoir que telle pièce a fait un petit buzz et qu’une autre a moins attiré l’attention me donne une idée de ce qui peut intéresser les clients. Le compte me permet aussi de toucher des personnes qui n’ont pas forcément le temps de passer à la boutique ou qui ne l’auraient pas découverte autrement. Si je comptais seulement sur les gens qui passent devant la vitrine, je ne m’en sortirais pas. J’adore le quartier mais ma rue n’est pas très passante. Encore une fois, on n’est pas dans le Marais (rires) !

Propos recueillis par Maxime Dhuin

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