Au Emmaüs Riquet, on s’arrache les cadeaux de Noël à petit prix

Une habitante du 19e arrondissement venue faire ses cadeaux de Noël au Emmaüs Riquet dans le 19e arrondissement. Arnisa Qorolli / IPJ

En plein centre du quartier Riquet dans le 19e arrondissement de Paris, la salle de vente de l’association Emmaüs est pleine de dons. À l’occasion des fêtes de fin d’année, les habitants du coin se précipitent vers les cadeaux aux prix doux. 

À peine la porte d’entrée franchie, les guirlandes rouges illuminent la salle de vente de l’Emmaüs Riquet. L’immense sapin de Noël, orné de décoration provenant de dons, est juché sur l’estrade de l’entrée. À droite, les cadeaux amenés par des habitants. À gauche, les dons neufs de destockage d’entreprises. Les clients sont de toutes les générations. Des grands-parents, des parents, des jeunes, des enfants. La file d’attente pour arriver aux caisses compte une trentaine de clients. 

Les palettes de jeux pour enfants se vident à vue-d’oeil. C’est le chariot plein que Sylvie Albanese, une grand-mère venue acheter des cadeaux pour ses petits-enfants, confie : « C’est une aubaine. Ici, on trouve énormément de choses, et neuves ! On profite des petits prix. Là, par exemple, j’ai 21 cadeaux pour 60 euros, alors qu’à JouéClub, j’aurais dépassé les 250 euros. »

Les rayons de cadeaux de seconde main à Emmaüs Riquet dans le 19e arrondissement. Arnisa Qorolli / IPJ

Ling Monge, commerciale de 30 ans, avoue venir souvent chez Emmaüs faire ses cadeaux : « Ce n’est pas la première fois que je viens ici. Les enfants grandissent et réclament toujours de nouvelles choses. On peut se faire plaisir pour par cher. » L’aspect économique impacte aussi les fêtes, en cette fin d’année marquée par une très forte inflation.

Les yeux plein d’étoiles face aux rayons, les deux enfants de Hanene Sam, habitante du 19e arrondissement, ne savent plus où donner de la tête. Des Barbies, des figurines Harry Potter ou des jeux de pâte à modeler… Tout y est. De quoi faire le bonheur des filles et des garçons. « C’est la caverne d’Ali Baba, on trouve absolument tout. Les enfants ne font pas la différence, ces jouets sont vendus aussi dans les grandes boutiques. » Dans ses bras, des jeux ne dépassant jamais les six euros.

Les étagères se vident au Emmaüs Riquet, dans le 19e arrondissement. Arnisa Qorolli / IPJ

Quelques étagères sont vides, victimes de leurs succès. Loriane Boudon, étudiante, confie qu’elle fait souvent des dons pour l’association. En échange, elle achète d’autres objets, qu’elle « upcycle ». Une technique pour restaurer des objets à la main, qui peuvent alors être réutilisés. Dans son sac, de vieux livres qu’elle restaure pour en faire des objets de décoration. « Je n’achète plus de neuf. Je préfère faire des cadeaux personnalisés. C’est écologique et c’est plus plaisant que d’acheter une carte cadeau », confie-t-elle. 

Des lots de DVD à petit prix pour Noël au Emmaüs Riquet. Arnisa Qorolli / IPJ

La file d’attente s’allonge, les cabas sont pleins à craquer. Difficile de résister face à de tels prix. La direction du magasin note une hausse des achats cette année. La fréquentation n’a en revanche pas augmenté depuis l’année dernière. Sous les notes de White Christmas de Michael Bublé, les cadeaux, même de seconde main, feront toujours leur effet sous le sapin.

Arnisa Qorolli

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